Lançon Jacques. 1995. Effet de la densité de semis en sélection sur l'amélioration génétique du cotonnier : interactions, structures de corrélations, hétérosis et valeur en lignées. Orsay : Université de Paris-Sud, 144 p. Thèse de doctorat : Sciences : Université de Paris-Sud
Autre titre : Plant spacing and cotton breeding : interactions, correlation structures, heterosis and line value of a single cross hybrid
Matériel d'accompagnement : 1 micro-fiche numéro CA950212
Résumé : On cherche à tester en condition réelle la possibilité d'appliquer les modèles de prévision de la valeur en lignées d'un croisement à l'amélioration variétale du cotonnier. Pour prendre en compte l'incidence possible de la compétition pendant le déroulement de la sélection, on a mis en place dans un dispositif au double écartement de "pépinière" (0.9 x 0.9 m) et de "culture" (0.25 x 0.9 m), 5 croisements représentés par les parents et les générations F1, F2, F3 et F5, ces dernières étant constituées par mélange et par échantillonnage de lignées. L'étude porte sur des caractères de production ou de morphologie et sur le pourcentage de fibre. Après s'être assuré de l'absence de dérive génétique pendant la création du matériel expérimental, la non normalité des descripteurs de branches végétatives conduit à interpréter avec prudence les résultats correspondants. L'augmentation de la densité se traduit par la diminution des performances individuelles (production et développement végétatif) et par une amélioration de la production par unité de surface. La contribution des branches végétatives diminue et la production se concentre le long de l'axe séminal. Le nombre de noeuds fructifères baisse et le pourcentage de coulure augmente nettement. La compétition remodèle la plante et modifie tous les paramètres de la production. L'hétérosis moyen est plus marqué à la densité de culture qu'à la densité de pépinière: l'hybride produit 25% de coton-graine en plus à la densité normale contre 13% à la densité de pépinière. Un hétérosis résiduel et fixable est généralement détecté: négatif et de faible niveau, il peut être attribué à une forme d'épistasie de type cis, mais il est sans incidence notable sur la structure de la variance génétique. Rapportés à la moyenne du croisement, les effets d'additivité et d'épistasie restent sensiblement identiques à eux-mêmes pour chaque variable lorsque la densité change. La Dominance entre peu dans la détermination du pourcentage de fibre, du nombre de branches végétatives ou de la hauteur de première branche fructifère et beaucoup dans celle du poids de la graine, de la production ou de ses composantes fructifères, Son implication est souvent plus forte à la densité de culture: le potentiel de production d'un génotype se réalise mieux à forte densité mais il se transmet mieux à faible densité. Aux deux densités, l'héritabilité ss st est forte pour le pourcentage de fibre (0,70), moyenne pour la taille de la plante (0,30), la longueur de branche fructifère (0,25), la hauteur de dernière branche fructifère ou le poids de la graine (0,20), et faible pour le nombre de branches végétatives ou fructifères (0,15), le nombre de capsules sur branches fructifères, la hauteur de première branche fructifère ou la longueur de branche végétative (0,10) voire le nombre de capsules sur branches végétatives ou la production par plante (0,05). Dans notre expérience, les effets de la compétition entre lignées sont globalement positifs, ce qui relance l'intérêt de l'étude des composites en interaction avec fa densité de semis. La variance d'interaction avec la densité est négligeable pour le pourcentage de fibre ou pour le poids de la graine. Elle est faible pour la taille ou pour le rendement. Les structures de corrélations ne sont pas bouleversées lorsqu'on change de densité mais la production de la plante est plutôt liée avec son développement végétatif à la densité de pépinière et avec la production des branches fructifères lorsque la densité augmente. Dans la plupart des cas, les corrélations environnementales sont voisines des corrélations génétiques, bien que légèrement inférieures. Les mesures faites à faible densité sont bien corrélées avec celles réalisées à forte densité pour le pourcentage de fibre et le seed index, pour la hauteur du plant et la longueur de branche fructifère; les corrélations sont moyennes pour les autres paramètres morphologiques, pour la production et pour le nombre de branches ou de capsul
Mots-clés Agrovoc : Gossypium, sélection, amélioration des plantes, densité de semis, descendance, vigueur hybride, paramètre génétique, expérimentation, méthode statistique
Classification Agris : F30 - Génétique et amélioration des plantes
Auteurs et affiliations
- Lançon Jacques, CIRAD-CA-OLEOPROTEAGINEUX (FRA)
Autres liens de la publication
Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/312888/)
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