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Contribution à l'étude de la diversité intraspécifique du nématode Radopholus similis

Fallas Mejia G.. 1995. Contribution à l'étude de la diversité intraspécifique du nématode Radopholus similis. Tours : Université François Rabelais, 109 p. Thèse de doctorat : Sciences de la Vie : Université François Rabelais

Thèse
Texte intégral non disponible.

Résumé : Les présents travaux ont pour objectif de contribuer à l'étude de la diversité biologique au sein de l'espèce Radopholus similis Cobb 1898 (Thorne 1949), le nématode le plus nocif et le plus répandu en culture bananière. La connaissance de la diversité intraspécifique des parasites ou ravageurs est indispensable à la réussite des programmes de lutte intégrée recourant notamment aux antagonistes biologiques, aux rotations culturales et/ou aux variétés résistantes. Ce travail a été mené sur 12 populations de cette espèce prélevées sur bananier dans diverses zones de production du monde. La première partie traite de la diversité biologique. Elle inclut des études sur le pouvoir pathogène de ces populations sur jeunes plants de bananier, sur leur multiplication in vitro (cultures monoxéniques sur rondelles de carottes) en fonction de la température et sur l'influence des conditions d'élevage. La seconde partie rend compte des études concernant la diversité biochimique et moléculaire des ces isolats, évaluée par électrophorèse d'isoenzymes, par RAPD sur le génome total et par RFLP sur un fragment de l'ADN ribosomique. Il existe une large gamme de variation de la capacité reproductive dans les racines de bananiers ou sur rondelles de carottes in vitro (ces deux paramètres étant bien corrélés) selon l'origine géographique des populations. Il y a une forte corrélation linéaire entre les dommages induits aux racines de bananier et la capacité reproductive des isolats. En conséquence, le degré de virulence des diverses populations n'apparaît pas significativement différent. Les populations provenant d'Afrique tropicale ont la plus forte capacité reproductive sur les racines de bananier et se montrent, par conséquent, les plus pathogènes. Par ailleurs, les diverses populations présentent la même amplitude et les mêmes optimums thermiques pour leur multiplication in vitro. L'optimum thermique est proche de 30°C, tandis que les températures maximale et minimale se situent respectivement autour de 33°C et entre 16 et 20°C. Ces observations infirment l'hypothèse des preferendums thermiques très différents pour expliquer la gamme de pouvoir pathogène. Enfin, les conditions d'élevage ne semblent pas modifier le pouvoir pathogène des populations étudiées. L'étude par électrophorèses d'enzymes montre l'existence de deux groupes de populations ayant des phénotypes très différents pour la PGI. Ce groupement coïncide avec celui obtenu par la technique des RAPD. En revanche, l'analyse par RFLP révèle peu de variation ce qui montre l'existence d'une forte unité au sein de l'espèce. Aucune relation simple n'a pu être faite entre la diversité génomique, la diversité biologique et l'origine géographique. Il semble qu'au moins deux groupes génomiques distincts aient été dispersés à travers le monde avec les souches de bananier, et que leur pouvoir pathogène ait évolué de façon analogue au sein des deux groupes, probablement sous la pression de sélection générée par les conditions agro-écologiques locales.

Mots-clés Agrovoc : Musa, Radopholus similis, variation génétique, relation hôte parasite, pouvoir pathogène, culture in vitro, température, performance de reproduction, RFLP, biodiversité, isoenzyme

Mots-clés complémentaires : Variabilité génétique

Classification Agris : H10 - Ravageurs des plantes
L72 - Organismes nuisibles des animaux

Auteurs et affiliations

  • Fallas Mejia G.

Autres liens de la publication

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/326454/)

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