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La gestion de l'eau dans les bas-fonds : esquisses d'une méthode d'approche intégrée et participative

Ahmadi Nourollah, Blanchet B., Traoré Bakary, Lefay O., Montillet J.. 1996. La gestion de l'eau dans les bas-fonds : esquisses d'une méthode d'approche intégrée et participative. In : Atelier Régional sur les Pratiques de Gestion des Ressources Naturelles au Sahel. s.l. : s.n., n.p. Atelier régional sur les pratiques de gestion des ressources naturelles au Sahel, Bamako, Mali, 1 Avril 1996/6 Avril 1996.

Communication sans actes
Texte intégral non disponible.

Résumé : Les bas-fonds occupent près de 1% des superficies du Mali-Sud. Dans un contexte de pluviosité limité, ces unité de paysage lieux de convergence des eaux, constituent des zones refuges potentielles pour une agriculture sécurisée et diversifiée. La contrainte naturelle majeure à la mise en valeur agricole actuelle des bas-fonds est la grande variabilité spacio-temporelle des régimes hydriques. Ces régimes varient non seulement d'une année à l'autre mais aussi, le long de l'axe d'écoulement du bas-fond et le long des toposéquences transversales. Les pratiques agricoles paysannes intègrent bien cette variabilité. L'effort et le type de mise en valeur sont modulés en fonction du régime hydrique et de l'intensité de sa contrainte. Les différentes zones topographiques du bas-fond sont exploitées selon leurs vocations naturelles, mare piscicole ou d'abreuvement du bétail, pâturage, riziculture, culture de tubercules, maraîchage et arboriculture fruitière. Lorsque le régime hydrique et les conditions d'accès aux marchés sont favorables, les bas-fonds sont aussi exploités en saison sèche, notamment pour la culture de la pomme de terre. De leur coté, les pouvoirs publiques et les opérateurs de développement tentent de lever la contrainte hydrique des bas-fonds à travers des aménagements hydro-agricoles. Au de là de problèmes techniques, la mise en oeuvre judicieuse de ces initiatives se heurte souvent aux difficultés d'intégration de l'aménagement des bas-fond dans une démarche d'aménagement et de gestion globale des terroirs villageois, gage d'efficacité et de pérennité. L'expérience de recherche-action conduite dans ce domaine par l'équipe conjointe IER/CIRAD, débouche aujourd'hui sur l'esquisse d'une nouvelle méthodologie de conception et de gestion des aménagements. Cette expérience s'est appuyée, d'une part, sur une opération de développement local basée sur la mise en place de trois niveaux d'organisation paysanne et sur l'utilisation de méthode de planification par objectif de projets villageois, d'autre part sur les acquis de recherche en matière de fonctionnement hydraulique, de systèmes de production et de systèmes de cultures et de filières, dans les bas-fonds soudaniens. Conçu suite à un diagnostic participatif, l'aménagement hydro-agricole prend en compte les contraintes physiques, sécurise les cultures à la lumière des toutes nouvelles connaissances sur le fonctionnement hydraulique des bas-fonds de la région, et respecte les souhaits des villageois en matière d'importance relative des différentes spéculations et d'implantation de nouvelles cultures. Deux années de suivi-évaluation montrent que la régularisation du régime hydrique du bas-fond est bien réelle, que l'augmentation des rendements en riz peut atteindre 500 kg/ha et que la sécurité hydrique des autres cultures est améliorée. En témoigne la réapparition de plantations de bananier disparues du bas-fond depuis le milieu des années 70. Organisés en groupe d'intérêt dotés de comités de gestion technique et financier, formés et responsabilisés, les villageois qui ont définit les priorités et ont participé à la conception, au financement et à la réalisation de l'aménagement, en assurent la pérennité.

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Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/391037/)

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