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La canne irriguée : une culture C4 C-séquestrante et protectrice de l'environnement

Brouwers Marinus. 2004. La canne irriguée : une culture C4 C-séquestrante et protectrice de l'environnement. In : Gestion de la biomasse, érosion et séquestration du carbone. Séquestration du carbone et érosion des sols = Land use, erosion and carbon sequestration. 2. Soil erosion and carbon sequestration. Roose Eric, De Noni Georges, Prat Christian, Ganry Francis, Bourgeon Gérard. IRD, CIRAD-AMIS-AGRONOMIE. Paris : IRD, Résumé, 515-516. (Bulletin du réseau érosion, 23) Colloque international sur l'influence de la gestion de la biomasse sur l'érosion et la séquestration du carbone, Montpellier, France, 23 Septembre 2002/28 Septembre 2002.

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Titre anglais : Irrigated sugarcane: an environmentally friendly C-sequestration C4-crop / Titre français : Canne à sucre irriguée : une plante en C4 favorable pour l'environnement et la séquestration du carbone

Résumé : La canne est une plante en C4, cultivée en semi-pérenne, qui, généralement, croît 11 mois sur 12 et est récoltée chaque année. Des rendements supérieurs à 100 tonnes/ha sont obtenus sous irrigation en climat chaud et aride avec des bonnes pratiques agricoles. Au Soudan, le niveau en carbone d'un vertisol grumulosic cultivé sous canne avec irrigation depuis 15 ans a été comparé à celui qui prévaut dans le même type de sol, mais resté sous une culture traditionnelle pluviale. L'analyse porte aussi sur la matière sèche produite par la culture qui fournit l'énergie nécessaire à l'irrigation. Dans la zone étudiée, la canne est brûlée immédiatement avant la récolte et, en raison de la présence de termites, tous les résidus de culture sont brûlés. Les résultats présentés sont basés sur: (i) la détermination à 4 niveaux du sol de son taux en carbone organique et de sa masse volumique apparente, cette dernière mesure étant faite au densitomètre à membrane au voisinage de la capacité au champ; (ii) des données générales concernant la production des parties aériennes de la culture à la récolte et des données sur la croissance racinaire. Après 15 ans de culture de canne irriguée, le premier mètre du sol contient près de 30% de C de plus (115 vs. 84 t/ha) que sous culture traditionnelle pluviale et 82, 50, 7 et 9% de plus dans les niveaux 0-15, 30-45, 60-75 et 90-105 cm respectivement. Puisque le brûlage de la canne avant la récolte et des résidus de culture après la récolte est la règle, l'augmentation du stock en matière organique dans les sols sous canne est essentiellement due à la croissance racinaire annuelle. Cet accroissement du taux en matière organique du sol représente 16% de la matière sèche des cannes usinables produites en 15 ans (en moyenne 70 t/ha/an) ou encore 9,5% de la matière aérienne totale produite pendant cette même période. Si l'on considère le coté énergétique de la culture, à un rendement de 70 t/ha, c.à.d. celui réalisé en moyenne depuis la création de la plantation, le brûlage de la bagasse par l'usine couvre, pendant la saison de coupe, les besoins en énergie de la sucrerie, les besoins domestiques des habitations du domaine cannier et ceux nécessaires à l'irrigation. Cependant, si le rendement est de 100 t/ha et en admettant (i) qu'une tonne de canne fournie à l'usine produise 260 kg de bagasse (essentiellement des fibres, un peu de sucres et 50% d'eau) et (ii) que l'on améliore significativement le rendement énergétique des chaudières (actuellement l'efficience de conversion est de 15 à 20% mais il peut atteindre 30 à 35% en utilisant la technologie à haute pression de vapeur) il est possible de disposer de l'énergie nécessaire à l'irrigation tout au long de l'année, et même de compenser celle correspondant à la fabrication des engrais dont la culture a besoin, ou aux dépenses énergétiques liées à la réalisation des opérations agricoles. En conclusion, en zone semi-aride, une culture de canne à sucre bien conduite présente comme atout de permettre en 15 ans une forte une augmentation du stock en C du sol (ici + 30%, soit + 30 t C/ha ou 2 t C/ha/an ) par rapport au sol en culture pluviale. En plus, elle peut produire, par le brûlage de son sous produit, la bagasse, plus d'énergie qu'il est nécessaire à cette culture et à l'extraction du sucre tout en fournissant plus de 10 tonnes de sucre et plusieurs tonnes de mélasse par hectare et par an. Quelle culture fait mieux ? (Texte intégral)

Mots-clés Agrovoc : Saccharum, bilan énergétique, matière organique du sol, culture irriguée, productivité primaire, biomasse, densité du sol, sous-produit de sucrerie, production énergétique, Vertisol, séquestration du carbone

Mots-clés géographiques Agrovoc : Soudan

Classification Agris : P30 - Sciences et aménagement du sol
P35 - Fertilité du sol
F06 - Irrigation

Auteurs et affiliations

  • Brouwers Marinus, CIRAD-CA-Canne à sucre (FRA)

Autres liens de la publication

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/511117/)

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