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Rapport de mission aux Comores en appui au projet DECVAS du 18 au 30 novembre 2002

Ollivier Jean. 2003. Rapport de mission aux Comores en appui au projet DECVAS du 18 au 30 novembre 2002. Montpellier : CIRAD-CP, 33 p. N° de rapport : CP_SIC 1589

Rapport de mission
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Résumé : La mission d'expertise en appui au Projet DECVAS avait pour objectif de faire le point sur l'avancement des réalisations du volet cocotier. Dès les premières visites de terrain dans la cocoteraie de la Grande Comore, il a été observé un état sanitaire des cocotiers profondément inquiétant: feuillage très sombre, charge en noix très réduite, symptômes caractéristiques de faiblesse des arbres. L'observation plus détaillée des palmes a révélé la présence sur la face inférieure des folioles d'un nombre impressionnant de stades immatures d'aleurodes à l'aspect farineux. De la fumagine associée aux dégâts provoqués par les aleurodes couvre de façon spectaculaire la face supérieure des feuilles. La présence du champignon limite ainsi les échanges gazeux et la photosynthèse. La fumagine se dépose sur les étages de végétation inférieurs (fruitiers, vanille, bananiers), et infecte les autres plantes d'intérêt agronomique. Les plants en germoir des pépinières cocotier du Projet en Grande Comore sont déjà infestés. Des photos des dégâts ayant été communiquées dès le début de la mission, l'hypothèse d'un aleurode avait été évoquée d'emblée sans exclure la possibilité d'une pullulation de cochenille ou du puceron Cerataphis sp. La présence d'aleurodes a été confirmée et les échantillons rapportés à Montpellier ont confirmé cette hypothèse. Afin de mesurer l'ampleur du problème, le tour de l'île a été effectué et il s'avère que 90% de la cocoteraie de la Grande Comore (environ 780.000 arbres) est affectée par cette pullulation d'aleurodes, avec un degré plus ou moins élevé d'infestation par la fumagine. Certaines zones sont touchées depuis plus de 2 ans, d'autres, au nord de l'île, depuis seulement 6-7 mois. Cette situation est très grave pour les agriculteurs qui se retournent vers les politiques et ces derniers vers les techniciens. Il est donc urgent de lancer un programme de lutte biologique pour diminuer la pression de ce ravageur qui est incontestablement le facteur limitant pour la poursuite des actions cocotier aux Comores. L'état sanitaire des deux autres îles (Mohéli et Anjouan) apparaît pour l'instant satisfaisant mais la présence des aleurodes a déjà été détectée sur plusieurs sites, ce qui implique de rester très vigilant. Hormis ce grave problème sanitaire, la mission a permis de préparer la replantation du champ semencier, de proposer un protocole d'observation des champs de comportement pour l'évaluation des 4 types de matériel végétal en comparaison, de visiter les pépiniéristes privés ainsi que les plantations d'hybrides mises en place il y a plus de 15 ans. Enfin, cette mission a permis d'initier un stage d'étude sur le rôle et l'importance du cocotier et des sous-produits du cocotier dans les systèmes de production et d'activité, les échanges et la consommation des ménages comoriens. L'objectif étant de pouvoir représenter la dynamique présente de la filière et sa probable évolution. Ce stage prévu à partir de mai 2003, se ferait en équipe avec des étudiants et porterait sur des enquêtes auprès de producteurs, consommateurs et transformateurs de produits du cocotier sur les 3 îles de l'Union des Comores.

Mots-clés Agrovoc : Cocos nucifera

Mots-clés géographiques Agrovoc : Comores

Classification Agris : F01 - Culture des plantes
H10 - Ravageurs des plantes
H20 - Maladies des plantes

Auteurs et affiliations

  • Ollivier Jean, CIRAD-CP-COCOTIER (FRA)

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/513849/)

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