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Ecologie et impacts des ongulés introduits sur la forêt sèche de Nouvelle-Calédonie

De Garine-Wichatitsky Michel, Spaggiari Jérôme, Ménard Camille. 2004. Ecologie et impacts des ongulés introduits sur la forêt sèche de Nouvelle-Calédonie. Païta : IAC [Institut agronomique néo-calédonien], 129 p.

Document technique et de recherche
Texte intégral non disponible.

Note générale : Convention IAC/Programme forêt sèche 2002-2003, volet n°1 - Amélioration des connaissances - Etude du milieu animal - Action I.10

Résumé : Ce rapport présente les résultats d'une étude menée entre 2001 et 2003 sur l'écologie des ruminants sur un site de forêt sèche de la région de Poya (comportement alimentaire et spatial) et d'une enquête menée en 2002-2003 sur les impacts des cerfs et des ruminants domestiques observés sur 12 sites de forêt sèche (sensu stricto) hébergeant des densités variables de ruminants. L'étude par radiotracking du comportement spatial des cerfs révèle des déplacements limités et une fidélité au site remarquable, ainsi qu'une fréquentation préférentielle des zones de forêt sèche. Comparativement, les bovins effectuent des déplacements plus importants et fréquentent plus rarement les zones de forêt sèche. L'étude du régime alimentaire des cerfs, déterminé par analyse de contenus de panse, indique une proportion importante de plantes introduites (essentiellement des graminées) dans les rations, mais les proportions graminées/ligneux varient également de manière significative en fonction des saisons. Ces résultats ne doivent pas être interprétés comme une indication d'un impact réduit des cerfs sur les plantes indigènes ou endémiques de la forêt sèche. En effet, le site sur lequel cette étude s'est déroulée héberge des densités très élevées de cerfs depuis de nombreuses années. Leur impact a abouti à la disparition presque totale des organes végétatifs accessibles aux cerfs pour les plantes ligneuses de forêt sèche indigènes ou natives, qui ne représentent plus à l'heure actuelle qu'une faible part de leur régime alimentaire. Cette interprétation est confirmée par les analyses effectuées sur les fèces de cerfs prélevées sur des sites hébergeant des densités variables d'ongulés. Les analyses fécales réalisées permettent de distinguer les sites hébergeant de faibles densités de cerfs (rations de bonnes qualités ayant une teneur azotée, une digestibilité et une proportion de ligneux élevées) des sites hébergeant de fortes densités d'ongulés (ration de qualité médiocre, essentiellement composée d'herbacées). L'enquête menée sur les 12 sites de forêts sèches sensu stricto a permis de relever, sur un total de 267 placettes de 40 m2, la fréquence de présence des principales espèces végétales et des impacts provoqués par les ruminants (abroutissement, frottis), en fonction des densités de ruminants observées (déterminées à partir de l'abondance des fèces). L'analyse de la fréquence de consommation de 103 taxons (identifiés au niveau de l'espèce ou du genre) n'indique pas de différences significatives en fonction du type biologique des plantes (graminées/herbacées/ligneux) ou de leur statut (endémique/indigène/introduite). Parmi les espèces endémiques de la forêt sèche considérées comme menacées par l'IUCN, 7 espèces seraient directement menacées par les ruminants, alors que 4 espèces ne semblent pas subir d'impact sérieux. Par ailleurs, des traces dues aux frottements des bois des cerfs mâles lors du rut ont été relevées sur les troncs de 46 espèces différentes (essentiellement des arbustes et quelques lianes), mais il semble que les cerfs ne soient pas très sélectifs pour le choix des supports utilisés pour ce comportement. Parmi les espèces les plus fréquemment rencontrées en forêt sèche, une liste de "plantes indicatrices" dont la fréquence de consommation varie en fonction des densités de ruminants observées, a été établie de manière à permettre une évaluation rapide des densités d'ongulés et de leurs impacts sur les différents sites de forêt sèche. Une typologie a également été établie à partir de la composition floristique des relevés effectués sur les placettes de forêt sèche sensu stricto. Les regroupements observés indiquent une hétérogénéité de la composition floristique entre les sites, qui possèdent cependant des caractéristiques communes permettant de distinguer deux grandes zones géographiques (Nouméa-Païta et Poya-Pouembout), ainsi qu'un rôle majeur des ongulés, qui provoquent une perte de diversité et une banalisation de la végétatio

Mots-clés Agrovoc : écologie animale, impact sur l'environnement, ongulé, forêt, Cervidae, zone aride

Mots-clés géographiques Agrovoc : Nouvelle-Calédonie, France

Classification Agris : L20 - Écologie animale

Auteurs et affiliations

  • De Garine-Wichatitsky Michel, CIRAD-EMVT-ECONAP (NCL) ORCID: 0000-0002-5438-1473
  • Spaggiari Jérôme
  • Ménard Camille, CIRAD-EMVT-ECONAP (FRA)

Autres liens de la publication

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/521651/)

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