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Les plantes fourragères dans l'Alaotra (Madagascar) : contexte et disponibilité

Dubois Charlotte. 2004. Les plantes fourragères dans l'Alaotra (Madagascar) : contexte et disponibilité. Montpellier : UM2, 44 p. Mémoire DESS (Synthèse bibliographique) : Productions animales en régions chaudes : Université Montpellier 2

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Résumé : L'Alaotra, région administrative du moyen est de Madagascar, d'une superficie de 17 200 km2, est une région très enclavée soumise à une pression anthropique et animale intense. Ainsi, depuis le XIXème siècle, cette zone assure le rôle de "grenier à riz" de toute l'île. L'activité des hommes de cette région est ainsi essentiellement tournée vers la riziculture puis secondairement vers les cultures vivrières et l'élevage. Source de travail dans les rizières (piétinage, traction, labour) et moyen de capitalisation principalement, le zébu est très présent dans cette région. En l'absence de mécanisation, son rôle dans le travail des rizières est primordial. Ses aptitudes au travail sont alors conditionnées par son état corporel et de santé. Les sources de son alimentation sont principalement les plantes trouvées sur les pâturages naturels. Pourtant sur ceux-ci, du fait d'une pratique abusive des feux sur tanety et du surpâturage, ne poussent quasiment plus que des plantes à faible valeur fourragère (Aristida multicaulis, Heteropogon contortus, Pteridium aquilinum, Cynodon dactylon, Digitaria humbertii, Leersia hexandra). De plus, les pratiques culturales ne sont pas en faveur des cultures de plantes fourragères. Seules quelques espèces semblent être cultivées sur certaines parcelles, des graminées essentiellement (Tripsacum laxum, Chloris gayana, Brachiaria sp...), quelques légumineuses, plus rarement, comme Stylosanthes guianensis. Une nouvelle orientation scientifique se fait vers les arbustes à usage multiple comme Leucaena leucocephala, Calliandra calothyrsus ou Cajanus cajan qui permettraient d'être une source de bois, un moyen de délimiter des parcelles et une source d'aliments en saison sèche. Le problème de ces ligneux provient de leur croissance longue (une à plusieurs dizaines d' années) pour pouvoir être exploités. Ainsi ce manque de valorisation pour l'alimentation du bétail des pâturages à l'aide d'espèces fourragères cultivées ainsi que les pratiques intensives de cultures vivrières entraînent une érosion des sols, une perte de la diversité d'espèces végétales ainsi qu'un mauvais état corporel des zébus de travail. L'absence de réelle volonté de pratiquer de nouvelles techniques de cultures, de possibilité d'immatriculation des parcelles, le non respect du droit coutumier et les différences de pratiques traditionnelles entre les différentes ethnies sont les points essentiels qui entravent la bonne diffusion de la culture de plantes fourragères.

Mots-clés Agrovoc : élevage, bovin, plante fourragère, propriété foncière, alimentation au pâturage

Mots-clés géographiques Agrovoc : Madagascar

Classification Agris : E11 - Économie et politique foncières

Auteurs et affiliations

  • Dubois Charlotte, CIRAD-EMVT-DIR (FRA)

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/524387/)

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