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La modernisation de l'élevage au Sénégal : perspectives ouvertes par la LOASP

Dieye Papa Nouhine, Duteurtre Guillaume, Ba Diao Maty, Dia Sow F.. 2004. La modernisation de l'élevage au Sénégal : perspectives ouvertes par la LOASP. In : Pour des politiques d'élevage partagées : Actes de l'atelier régional sur les politiques d'élevage, Dakar, 17 et 18 novembre 2004. PPLI, ISRA, CIRAD, Sénégal-Ministère de l'élevage, Ordre des docteurs vétérinaires Sénégal, FAO. Rome : FAO, Résumé, 38-39. Atelier régional sur les politiques d'élevage, Dakar, Sénégal, 17 Novembre 2004/18 Novembre 2004.

Communication sans actes
Texte intégral non disponible.

Résumé : La modernisation de l'élevage est au centre des objectifs affichés par le Ministère sénégalais en charge du secteur. L'augmentation de la productivité de l'élevage est sensée permettre au secteur de répondre aux multiples défis de l'avenir, qu'ils soient formulés en terme d'approvisionnement des marchés, de sécurité sanitaire, de gestion de l'environnement ou de lutte contre la pauvreté. La vaccination, l'insémination artificielle, la stabulation, les cultures fourragères et l'amélioration de l'hygiène des produits participent de ce modèle "intensif" que l'Etat et les partenaires engagés dans des projets de développement du secteur entendent promouvoir. Pourtant, depuis 30 ans, ce modèle "productiviste" peine à s'imposer en zone rurale et se limite bien souvent à la périphérie des grandes villes, que ce soit dans le domaine de l'aviculture, de l'embouche ovine ou de la production laitière. Pourtant, les documents officiels continuent à faire la promotion de cette "modernisation" de l'élevage, notamment à travers le concept de "fermes modèles" dont il est question dans la dernière Lettre de Politique générale du Premier Ministre. Cette communication entend tester 3 hypothèses sur les dynamiques de modernisation du secteur et propose de discuter des principes susceptibles de guider les politiques de modernisation de l'élevage, en particulier dans le cadre de la promulgation de la LOASP. La première hypothèse est que la modernisation la plus rapide des techniques d'élevage est celle mise en oeuvre par des "nouveaux éleveurs", c'est-à-dire par des entrepreneurs parfois sans base rurale qui investissent dans des activités d'élevage commercial. On assisterait alors à l'émergence d'une nouvelle classe d'éleveurs modernes (aviculteurs, producteurs laitiers intensifs) tandis que la majeure partie des exploitations traditionnelles rurales évolueraient de manière beaucoup moins rapide. Comme l'agriculture, l'élevage sénégalais serait donc engagé dans un processus de développement divergent. La seconde hypothèse est qu'il n'existe pas de modèle unique de modernisation de l'élevage et que les solutions adoptées résultent de contraintes et de dynamiques d'innovation locales. Ainsi, on voit se développer dans plusieurs régions des systèmes d'élevage améliorés à faibles intrants valorisant les ressources locales. En périphérie proche des villes principales du bassin arachidier, on constate par exemple un engouement pour l'insémination artificielle. En Haute-Casamance se développe petit à petit un système d'agriculture-élevage à faibles intrants basé sur l'utilisation de la graine de coton et la commercialisation du lait aux petites unités de transformation. Les systèmes d'innovation locaux qui émergent s'appuient à la fois sur des organisations professionnelles et sur un partenariat entre "utilisateurs" et "médiateurs" de l'innovation. La troisième hypothèse est que les marchés domestiques restent approvisionnés pour une grande part par les systèmes d'élevage ruraux à faibles intrants, dont la compétitivité est liée à la fois aux faibles coûts de production et à la spécificité des produits qu'ils commercialisent. Les élevages ruraux sont ainsi les principaux fournisseurs de viande rouge et de cuirs et peaux, mais jouent aussi un rôle non négligeable dans l'approvisionnement des marchés en viande avicole (poulets fermiers), en lait et produits laitiers et en viande porcine. De plus, cet élevage rurale aurait un fort effet d'entraînement sur l'agriculture, grâce à son rôle dans l'intensification des systèmes agraires: apport de fumier, de traction et de revenus réguliers. Ces trois hypothèses (développement divergent du secteur - dynamiques locales d'innovation - compétitivité des systèmes à faible intrants) plaident pour une nouvelle approche de la modernisation de l'élevage. Cette nouvelle approche pourrait être fondée sur un appui différencié aux dynamiques de modernisation des exploitations rurales et des "nouveaux élevages", sur le renforc

Mots-clés Agrovoc : élevage, modernisation, politique de développement

Classification Agris : E14 - Économie et politique du développement
E10 - Économie et politique agricoles

Auteurs et affiliations

  • Dieye Papa Nouhine, ISRA (SEN)
  • Duteurtre Guillaume, CIRAD-EMVT-PPA (SEN) ORCID: 0000-0002-5223-2589
  • Ba Diao Maty, ISRA (SEN)
  • Dia Sow F., ISRA (SEN)

Autres liens de la publication

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/531935/)

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