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Quantification des flux transfrontaliers. Etude des flux transfrontaliers de produits agricoles et horticoles sur les frontières sud du Cameroun : phase I, rapport final

Ayiwoue E., Azeufouet A.S., Medjou S., Parrot Laurent, Temple Ludovic. 2006. Quantification des flux transfrontaliers. Etude des flux transfrontaliers de produits agricoles et horticoles sur les frontières sud du Cameroun : phase I, rapport final. Montpellier : CIRAD, 83 p.

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Résumé : La croissance des villes, l'amélioration des infrastructures de transport et de communication, l'intégration culturelle, le cadre de la CEMAC intensifient les flux transfrontaliers en Afrique centrale notamment pour l'approvisionnement des marchés en produits agricoles, horticoles et halieutiques. Les données actuelles rendent cependant peu compte de l'importance de ces flux et de leur importance dans l'intégration économique régionale et la mise en complémentarité des bassins de production. Cette étude par des enquêtes de terrain se fixe pour objectifs principaux d'identifier les flux existants, de caractériser le fonctionnement des filières d'exportation régionales, d'analyser les dispositifs de collecte de données transfrontaliers dans le but de cadrer la mise en place d'un dispositif de quantification. Localisé sur la frontière sud du Cameroun concernant les flux entre le Cameroun, la Guinée Équatoriale, le Gabon, Congo, Malabo elle porte sur les filières principales suivantes: banane plantain, tomate, haricot sec, bâton de manioc. Elle mobilise des enquêtes auprès d'un réseau de personnes ressources de différentes institutions et des enquêtes conduites sur les opérateurs des filières (producteurs, exportateurs, transporteurs..) dans les provinces du Sud, du Centre, de l'Ouest, du Littoral et du Sud-Ouest du Cameroun, Les principaux résultats relèvent la forte diversification de l'organisation des filières d'exportations de produits vivriers. Deux circuits sont différencies entre le circuit terrestre, qui passe par les marchés frontaliers d'Ambam et porte plutôt sur des produits pondéreux (plantain, vivriers..), et le circuit maritime qui transite par le porte de Douala et concerne des produits périssables à plus forte valeur ajoutée (tomate, bâton de manioc..). Les marchés à partir desquels les produits sont exportés ont tendance à se spécialiser en fonction de la demande. Ainsi, le marché d'Abang-Minko'o qui approvisionne le Gabon se spécialise sur plantain et banane; celui de Meyo Bibulu qui ravitaille la Guinée Equatoriale se spécialise plutôt sur le bâton de manioc. Les coordinations entre les opérateurs de l'exportation recouvrent une diversité entre des relations basées sur la confiance, des relations fidélisées ou contractualisés qui diminuent les coûts de transaction et les risques liées à l'activité d'exportation. Cette étude souligne également que l'interdiction de circulation des commerçants a ralenti la croissance de flux de produits ces dernières années et prive la sous région d'une opportunité d'accélérer son intégration économique. Les dispositifs de quantification des produits exportés sont l'oeuvre des postes de police phytosanitaires et des postes douaniers. L'exhaustivité de l'enregistrement des produits exportés n'est pas assurée sur tous les postes de polices phytosanitaires, et ces derniers ne couvrent pas toutes les points de transit par manque de moyens matériels et financiers des agents de collecte, voir leur manque de motivation pour cette activité. Un autre problème concerne les difficultés méthodologiques: il n'existe pas d'unités de mesure bien déterminées et suffisamment harmonisés pour être adoptées par tous les services en charge de la quantification, les quantités sont très souvent estimées au juger, faute de matériel adéquat, ce qui a pour effet d'introduire un biais dans l'estimation globale des exportations. En outre, les procédures et fiches d'enregistrement ne sont pas non plus harmonisées, ce qui est un problème supplémentaire aux agents en charge de centraliser et d'agréger les données à l'échelle nationale. Il s'ensuit une sous estimation importante des flux de produit. Les recommandations méthodologiques sont établies pour contribuer à une meilleure quantification des flux transfrontaliers.

Classification Agris : E70 - Commerce, commercialisation et distribution

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Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/533191/)

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