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Evaluation du bilan énergétique des exploitations bovines laitières de la Réunion

Vigne Mathieu. 2007. Evaluation du bilan énergétique des exploitations bovines laitières de la Réunion. Montpellier : UM2, 59 p. Mémoire de master 2 : Biologie géosciences agroressources et environnement. Productions animales en régions chaudes : Université Montpellier 2

Mémoire
Texte intégral non disponible.

Résumé : La notion d'agriculture durable est aujourd'hui largement présente dans notre société et l'activité d'élevage se doit de prendre en compte la dimension environnementale dans ses objectifs de développement, notamment sur l'île de La Réunion où l'utilisation d'énergies renouvelables est largement répandue. Cette étude a été réalisée à partir des résultats d'analyses de bilans énergétiques effectués selon la méthode PLANETE sur 31 exploitations réunionnaises en production laitière. Cette approche avait pour principal objectif d'établir un premier diagnostic des consommations énergétiques et des émissions de gaz à effet de serre de la filière laitière. A La Réunion, ce serait en moyenne 26,15 équivalents litre de fioul (EQF) qui sont consommées et 2,29 équivalents tonne de CO2 (teqC02) qui sont émis pour produire 100 litres de lait. Ces consommations, bien que supérieures à celles de la métropole, sont largement dépendantes de deux facteurs difficilement contoumables qui sont la contrainte de la disponibilité faible en surfaces fourragères, et la nécessité de recourir à l'achat d'aliments hors exploitation. Ceux-ci principalement sous forme de concentrés, sont le poste de dépense énergétique majoritaire avec 55 % des entrées énergétiques. L"importation d'intrants depuis la métropole et le transport que cela nécessite représentent en moyenne 20 % des consommations énergétiques et 19 % des émissions de gaz à effet de serre. Cependant, les résultats obtenus sont très variables d'une exploitation à l'autre puisque les consommations d'énergies s'étendent de 17,59 à 40,70 EQF alors que les émissions de gaz à effet de serre peuvent varier de 1,47 à 3,86 teqC02. Cette variabilité ne peut être expliquée par les caractéristiques structurelles, les performances énergétiques n'étant étroitement reliées qu'à l'efficacité de réponse de la production laitière aux concentrés distribués. L'amélioration du bilan et de l'efficience énergétique de la production locale de lait passerait donc dans un premier temps par une diminution raisonnée des consommations énergétiques, et ou, par l'amélioration de la performance de l'exploitation et de l'efficacité de la réponse de la production laitière aux quantités de concentrés distribués notamment grâce à l'amélioration de la qualité des fourrages distribués. La production d'énergie propre sur les exploitations via la méthanisation des effluents et l'électricité photovoltaïque représentent également des alternatives à considérer. Enfin, les consommations énergétiques étant fortement reliées aux pratiques agricoles de l'éleveur, la prise en compte de la dimension énergétique dans un modèle tel que GAMEDE, qui a pour but de quantifier les flux de biomasse de l'exploitation, permettra de cerner les pratiques les mieux adaptées au contexte de l'exploitation tout en cherchant à maintenir une productivité viable pour l'éleveur d'un point de vue économique.

Classification Agris : L01 - Élevage - Considérations générales
P05 - Ressources énergétiques et leur gestion

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Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/542494/)

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