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Contrôle intégré des strongyloses gastro-intestinales en élevage caprin laitier : l'amélioration de la réponse de l'hôte par l'alimentation

Etter Eric. 2000. Contrôle intégré des strongyloses gastro-intestinales en élevage caprin laitier : l'amélioration de la réponse de l'hôte par l'alimentation. Paris : INA-PG, 197 p. Thèse de doctorat : Institut national agronomique Paris-Grignon

Thèse
Texte intégral non disponible.

Titre anglais : Integrated control of gastro-intestinal trichostrongyles in goats : role of nutrition on the host response

Résumé : Le contrôle du parasitisme gastro-intestinal chez la chèvre laitière se trouve confronté depuis le milieu des années 90 à l'émergence de populations de nématodes résistants aux anthelminthiques (en paticulier les benzimidazoles). Des préconisations en matière de vermifugation ont été apportées aux vétérinaires et aux éleveurs afin de limiter l'apparition de ces résistances. Néanmoins il est nécessaire de développer des méthodes alternatives afin d'envisager la lutte contre les strongyloses gastro-intestinales dans une perspective durable. Dans une première partie, une étude épidémiologique a été conduite dans les trois principales régions d'élevage caprin françaises (poitou-Charentes, Centre et Rhône-Alpes). Les principales espèces retrouvées sont Teladorsagia circumcincta et Trichostrongylus colubriformis. L'évaluation dynamique de l'importance du parasitisme dans les élevages au pâturage, a confirmé que l'automne était une période durant laquelle l'excrétion fécale d'oeufs de parasites était élevée, particulièrement en région Poitou-Charentes. La reconnaissance des facteurs de risque associés au parasitisme a mis en exergue le rôle des pratiques d'élevage telles que le chargement des pâtures en animaux. Enfin l'impact négatif du parasitisme sur la production a été mis en évidence au niveau des troupeaux. Dans une seconde étape, nous avons étudié les pratiques des éleveurs en matière de traitements anthelminthiques. Les recommandations d'utilisation des différentes familles disponibles, afin de limiter le développement de populations de nématodes résistants, ne sont pas intégrées par l'ensemble des éleveurs (posologies non adaptées, absence d'alternance" annuelle des familles d'anthelminthiques). Face à ce constat, les possibilités récentes en matière de nouveaux traitements chimiques ont été explorées. L'éprinomectine, molécule autorisée en lactation chez les bovins, a prouvé son efficacité chez les caprins. L'activité anthelminthique de l'oxyde de cuivre, partielle chez le mouton, reste intéressante contre Haemonchus contortus chez les caprins. Les perspectives limitées en matière de traitements conventionnels nous ont amené à rechercher les possibilités d'amélioration de la réponse de l'hôte en agissant sur l'alimentation. La supplémentation protéique de la ration permet de renforcer la réponse des chèvres au parasitisme, particulièrement lorsque les apports alimentaires sont suboptimaux. Ainsi, autour du part la supplémentation permet d'éliminer le phénomène de relaxation de l'immunité caractéristique de cette période. En début de lactation, elle permet une meilleure réponse des chèvres aux strongyloses gastro-intestinales. Au sein d'un troupeau, la supplémentation sera d'autant plus efficiente qu'elle concernera les chèvres fortes productrices dont les besoins alimentaires et la sensibilité au parasitisme sont supérieurs à ceux des chèvres faibles productrices. La supplémentation protéique aura en priorité un effet sur la résilience de l'hôte (production et maintien de l'homéostasie). Elle permettra ensuite, si les apports sont suffisants, de renforcer la résistance (diminution de l'installation et élimination du parasite, diminution de sa fertilité). La recherche sur l'amélioration de la réponse des chèvres par l'alimentation devra être poursuivie d'un point de vue quantitatif et qualitatif. La quantité d'apports nécessaires pour la résilience et celle nécessaire pour la résistance devront être déterminées. Par ailleurs, la recherche sur les méthodes alternatives de contrôle du parasitisme chez les caprins devra se diriger vers la limitation de l'infestivité du milieu.

Classification Agris : L72 - Organismes nuisibles des animaux
L02 - Alimentation animale

Auteurs et affiliations

  • Etter Eric

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Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/544735/)

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