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Projet de conservation et utilisation rationnelle des écosystèmes soudano-sahéliens - Phase 2 en République du Tchad : Comptage aérien des grands mammifères (avril 2008) et planification d'une stratégie du suivi écologique au Parc national de Zakouma. Rapport final

Poilecot Pierre. 2008. Projet de conservation et utilisation rationnelle des écosystèmes soudano-sahéliens - Phase 2 en République du Tchad : Comptage aérien des grands mammifères (avril 2008) et planification d'une stratégie du suivi écologique au Parc national de Zakouma. Rapport final. Bruxelles : Agrifor Consult, 211 p.

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Résumé : La mission conduite (via le contrat d'assistance technique d'AGRIFOR) entre les 18 avril et 27 mai dans le Parc national de Zakouma, dans le Sud-Est du Tchad, avait pour objectifs majeurs la réalisation d'un dénombrement aérien des grands mammifères et la définition d'une stratégie de travail pour le Volet Suivi Ecologique/Conservation du Projet CURESS II pour la période 2008-2010. Le recensement des grands mammifères, réalisé selon la méthode par échantillonnage systématique et au cours de la saison sèche, à révélé une forte chute des effectifs de la population d'éléphants. L'estimation, de 937 individus, est en effet très éloignée de celle s'élevant à environ 3 500 individus donnée par les résultats des inventaires précédents effectués entre 2002 et 2006. En comparaison avec le dénombrement de 2002, selon la même méthode, les effectifs estimés concernant les autres espèces sont très satisfaisants avec une augmentation enregistrée pour la girafe, le buffle, le bubale et le cobe Defassa comprenant respectivement 1409, 8352, 2646 et 1418 animaux. Une légère diminution est constatée pour l'hippotrague (782 individus) et l'Autruche (151 oiseaux). La population de damalisques demeure stable, voisine de 1150 animaux. La distribution spatio-temporelle des animaux est relativement la même d'une campagne de comptage à l'autre avec une occupation de la partie est du parc qui abrite le réseau hydrographique permanent. Certaines espèces (girafe, buffle, hippotrague et bubale) étendent leur territoire vital dans l'Ouest de l'aire protégée à la faveur des pluies précoces qui permettent la reconstitution des mares temporaires et la régénération du tapis herbacé des savanes. Les observations de carcasses d'éléphants sont beaucoup plus nombreuses en 2008, en particulier celles relatives à des abattages récents, et mettent en évidence une recrudescence des activités de braconnage. Les massacres d'éléphants, constatés à la suite d'un survol en août 2006, semblent donc ne pas avoir cessé depuis, ce qui explique la forte régression enregistrée au niveau des effectifs de la population d'éléphants. Une grande proportion des animaux morts se situe dans la région orientale du Parc et est reliée au réseau hydrographique. La stratégie de travail du Volet Suivi Ecologique/Conservation a séparé les activités pouvant être assurées sur fonds propres (Projet CURESS II) de celles devant être appuyées par des financements extérieurs. Les premières concernent principalement les études relatives à la végétation (Régénération des peuplements ligneux, carte de la végétation, herbier) et la poursuite des dénombrements des mammifères, qu'ils soient aériens ou terrestres, et du crocodile du Nil. Les secondes se rapportent à des travaux sur les espèces "phares" de l'aire protégée comme la girafe, le lion, le guépard ou le lycaon. Ces recherches demandent une expertise et des compétences particulières pouvant être mobilisées auprès des universités, des instituts de recherches ou des fondations impliquées dans la conservation. Quelques études ont été également prévues sur les conflits homme/animaux, dans la zone périphérique adjacente au Parc de Zakouma, en particulier avec l'éléphant pour les dégâts aux cultures et l'hyène tachetée pour la prédation sur le bétail. Enfin, un inventaire de la biodiversité de l'aire protégée pourrait être mis en oeuvre avec une équipe de chercheurs pluridisciplinaires de façon à obtenir des informations sur certains groupes peu connus comme les petits mammifères, reptiles et batraciens ou compléter les données concernant les oiseaux et les poissons. Une proposition de Comité Scientifique pour le Parc national de Zakouma fut également étudiée au cours de la mission. Les activités de recherche et de suivi au sein du Parc et la zone périphérique (utilisation des ressources naturelles) demandent à être mieux planifiées et coordonnées. Un comité rassemblant une expertise de haut niveau pourrait intervenir en tant que caution scientifique pour

Mots-clés Agrovoc : écosystème, mammifère, parc national

Mots-clés géographiques Agrovoc : Zone soudano-sahélienne, Tchad

Classification Agris : P01 - Conservation de la nature et ressources foncières
L20 - Écologie animale
U30 - Méthodes de recherche

Auteurs et affiliations

  • Poilecot Pierre, CIRAD-ES-UPR AGIRs (FRA)

Autres liens de la publication

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/548147/)

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