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Sauvegarde des arganiers algériens : techniques et outils à notre disposition.

Bellefontaine Ronald, Souidi Zahira, Benhassaini Hachemi. 2012. Sauvegarde des arganiers algériens : techniques et outils à notre disposition.. In : Séminaire international sur la préservation et le développement des espèces ligneuses des zones arides, Mascara, algérie, 29-30 mai 2012. s.l. : s.n., 23 p. Séminaire international sur la préservation et le développement des espèces ligneuses des zones aride, Mascara, Algérie, 29 Mai 2012/30 Mai 2012.

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Résumé : La reproduction naturelle de l'arganier en Algérie et au Maroc ne s'observe presque plus dans les sites naturels. La récolte quasi-totale des fruits pour produire l'huile d'argan et l'aridité croissante du climat sont telles que rares sont les fruits restés au sol qui germent encore, puis se développent. Dans certains cas isolés, on peut tout de même trouver de très jeunes plants d'arganiers : lorsque des animaux rejettent les graines, puis les enfouissent à faible profondeur dans des sédiments en bordure d'un oued, quand des écureuils les cachent dans des murettes, quand les fruits germent à l'abri d'une plante nurse épineuse. Par contre, les fruits germent sans problème majeur dans les pépinières forestières et aucun prétraitement n'est absolument indispensable pour obtenir une germination correcte, d'autant plus qu'il y a généralement 2 à 4 graines par fruit. Les problèmes rencontrés ensuite en pépinière proviennent de la conduite des plantules (absence de démariage lorsqu'il y a plus de 2 graines germées et concurrence entre elles ; durée d'élevage en pépinière trop longue ; conteneurs inadaptés et chignonage ; substrats non appropriés ; arrosage non dosé et lessivage du substrat ; absence de mycorhization ; formation imparfaite du chef de culture entrainant une perte importante de plants en pépinière ; surveillance interrompue pendant les fêtes ; absence de réelle sélection à la sortie de la pépinière, etc .). Les plants produits sont ensuite transportés dans de mauvaises conditions (pas de caissettes adaptées aux conteneurs jusque sur le lieu de plantation), puis rarement plantés avec soin (délitement de la motte et plantation à racines nues ; baïonnettes, coups de pied et autres malformations racinaires). Les regarnis sont trop tardifs. Fautes d'essais satisfaisants, de nombreuses hésitations subsistent quant aux soins post-plantations à apporter (arrosage ; entretien de l'impluvium ; fertilisations ; protection contre les rongeurs et le bétail ; élagage précoce ; etc.). Après une à deux saisons sèches, rares sont les plantations de grandes superficies parfaitement réussies. A défaut de semis naturels ou artificiels, il faut se tourner vers la multiplication végétative (MV). Le rejetonnage, qui ne peut que rarement être réellement considéré comme une méthode de MV, n'assure pas une survie infinie à la souche, qui finit par s'épuiser. Il existe d'autres méthodes relativement peu coûteuses avant de se lancer dans la culture in vitro : pour créer un parc à clones réunissant les meilleurs génotypes nationaux, le marcottage aérien de très vieux arbres est une technique de MV performante au Maroc, moyennant certaines précautions. Le greffage au Maroc est plus délicat car, en fonction du type de greffage, la fenêtre optimale de compatibilité tissulaire varie. En Algérie, le greffage semble difficile, car les conditions climatiques de la zone naturelle de l'arganier (Tindouf) risquent d'induire un décalage physiologique entre les greffons et les porte-greffes (s'ils sont produits ailleurs qu'à Tindouf). Ces derniers doivent être de bonne qualité physiologique (jeunes) et "en sève", c'est-à-dire en plus forte activité physiologique que les greffons. Le bouturage classique de bouts de branches ou de tiges réussit sous confinement et nébulisation lorsque l'ortet est relativement jeune et que des précautions pour transporter les ramets sont prises. Le bouturage de segments racinaires devrait être testé, car l'arganier dans un rayon d'1 à 2 mètres autour du tronc, drageonne apparemment dans certaines stations. Les jeunes drageons, s'ils sont protégés des caprins, peuvent constituer une source de ramets réactifs pour des opérations de multiplication (par bouturage ou greffage). Il conviendrait cependant de les étudier au niveau génétique pour vérifier qu'ils ont bien le même patrimoine génétique que l'arbre-mère (que ce ne sont pas des semis). L'induction du drageonnage par blessures (superficielles ou sectionnement complet) de racin

Classification Agris : F02 - Multiplication végétative des plantes
F01 - Culture des plantes
F30 - Génétique et amélioration des plantes

Auteurs et affiliations

  • Bellefontaine Ronald, CIRAD-BIOS-UMR AGAP (FRA)
  • Souidi Zahira, UDL (DZA)
  • Benhassaini Hachemi, Université de Mascara (DZA)

Autres liens de la publication

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/565635/)

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