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Répartition de la chlordécone dans les composantes des biomasses aériennes et souterraines de cinq variétés de canne à sucre dans un sol volcanique pollué de Guadeloupe

Chopart Jean-Louis, Marie Pauline. 2012. Répartition de la chlordécone dans les composantes des biomasses aériennes et souterraines de cinq variétés de canne à sucre dans un sol volcanique pollué de Guadeloupe. Montpellier : CIRAD, 17 p. (Note scientifique Rebecca, 10)

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Résumé : Une étude menée en Guadeloupe dans le cadre du programme REBECCA a visé à caractériser la teneur et la répartition de la chlordécone (CLD) dans les différentes composantes de la biomasse de cannes fibreuses potentiellement utilisables comme combustible afin d'évaluer l'impact environnemental d'une filière canne-énergie. Les prélèvements ont été réalisés sur les essais variétaux du Fromager. Sur chaque essai, les prélèvements ont été effectués sur les deux meilleures variétés identifiées préalablement : TC8 et F176, WI81456 et WI86015 ainsi que sur une variété témoin (R579) commune aux deux essais. Les prélèvements ont été réalisés sur des cannes âgées de 8, 10 et 12 mois. Des échantillons de parties aériennes et de parties souterraines ont été prélevés et analysés par un laboratoire d'analyse agréé. Après 8 mois de culture, il existe un très fort gradient de concentration en CLD au sein de la plante. Les concentrations les plus fortes sont localisées dans les parties souterraines ainsi que dans la partie basse de la tige (entrenoeuds 1 à 5). Les racines ont une teneur 200 à 500 fois plus élevée que celle des premiers entrenoeuds aériens. Au sein même de l'appareil racinaire, il existe des gradients de concentration allant des racines fines profondes jusqu'à celles situées à proximité immédiate des tiges. Les racines semblent constituer un filtre un piège et limiter la propagation de la CLD dans la plante. Les résultats obtenus dans nos conditions expérimentales, avec des mesures à l'échelle métrique ne permettent pas de mettre en évidence une relation entre la contamination du sol et celle de la plante. Il ne semble pas non plus y avoir de relation directe entre la teneur en fibres totale des différentes composantes de la biomasse des variétés étudiées et leur contamination par la CLD. Le très fort gradient de concentration, depuis les racines jusqu'aux extrémités des tiges, se retrouve aussi lorsqu'on exprime les résultats en g/ha de culture. Bien que la biomasse des racines soit très inférieure à celle des parties aériennes, elle constitue la composante qui stocke la plus grande quantité de CLD avec 25 g/ha contre 0,036 g/ha pour les tiges aériennes. Les racines n'étant pas exportées, la CLD reste dans le sol. Seule une faible quantité de CLD se retrouve dans la biomasse destinée à la combustion ce qui limite, à priori, les risques liés à la CLD lors de la combustion.

Classification Agris : F60 - Physiologie et biochimie végétale
P06 - Sources d'énergie renouvelable
F01 - Culture des plantes
P36 - Érosion, conservation et récupération des sols
H02 - Pesticides

Auteurs et affiliations

  • Chopart Jean-Louis, CIRAD-PERSYST-UPR SCA (GLP)
  • Marie Pauline, CIRAD-PERSYST-UPR SCA (FRA)

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/567654/)

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