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Etude de faisabilité d'un programme d'appui à la sécurisation et à la gestion intégrée des ressources agropastorales au Nord Cameroun : Rapport final

Gergely Nicolas, Tonneau Jean-Philippe, Naudin Krishna, Dugué Patrick, Ousman H., Seignobos Christian, Peltier Régis, Monier Christelle, Kanathia James. 2013. Etude de faisabilité d'un programme d'appui à la sécurisation et à la gestion intégrée des ressources agropastorales au Nord Cameroun : Rapport final. s.l. : s.n., 144 p.

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Résumé : La compétitivité de l'agriculture régionale correspond à sa capacité à fournir des produits à prix raisonnables aux populations du septentrion et à exporter sur les marchés du sud, de la sous-région et internationaux. Cette compétitivité est largement dépendante de l'état et de la disponibilité en ressources naturelles (sol, eau, parcours naturels). Le lien étroit entre l'état de ces ressources, le développement économique d'un ensemble régional (35% du territoire du Cameroun) et le bien-être de ses habitants (34% de la population du pays) justifie le programme ASGIRAP. Contraintes et enjeux La fertilité des sols cultivés a fortement diminué dans les 3 régions, surtout dans les départements le plus peuplés, et par conséquence les rendements des cultures. Le déficit organique des sols est prégnant, ainsi que celui en biomasse végétale, biomasse qui pourrait fournir l'humus directement au sol (couverture du sol, compostage, litière sous les bovins) ou indirectement (via l'animal et la production d'un fumier de qualité). Les agriculteurs à l'exception du sud du bassin cotonnier et de l'Adamaoua, doivent par ailleurs faire face à un renforcement des aléas pluviométriques. Les deux facteurs de dégradation des performances des systèmes de culture sont étroitement liés, d'où un besoin prioritaire d'appui aux producteurs pour limiter les pertes en eau (et donc en terre érodée) et pour accroitre l'usage des biomasses organiques afin de restaurer les sols agricoles. Les systèmes d'élevage au nord du Cameroun sont peu intensifiés et reposent essentiellement sur les parcours naturels et la vaine pâture. Dans les régions Nord et Extrême-Nord le maintien de cet élevage de ruminants se heurte à la réduction de la surface des parcours du fait de leur mise en culture. Les usages des résidus de culture se diversifient (construction, combustible, plus rarement couverture du sol) même si le droit de vaine pâture demeure fortement ancré dans les campagnes. La crise de l'élevage est diverse : spatiale par la réduction des surfaces exclusivement réservées aux troupeaux, écologique par la dégradation des parcours naturels, sociale par l'accroissement de la fréquence des conflits entre éleveurs et agriculteurs et aussi en terme de gouvernance, avec la dualité des décideurs, publics et coutumiers. Les contraintes à l'élevage sont différentes dans l'Adamaoua. L'envahissement des parcours par le Chromolaena ou leur embuissonnement par des arbres et abutes ne cessent de s'étendre. Quelles que soient les régions, le déficit en biomasse fourragère est patent surtout en fin de saison sèche. L'abreuvement du bétail reste contraint en saison sèche même dans l'Adamaoua du fait d'un ruissellement accru non contrôlé et d'un manque d'infrastructures de stockage et d'exhaure de l'eau. Les problèmes de gestion des ressources naturelles non directement liées à l'agriculture et l'élevage sont aussi à prendre en compte dans une gestion systémique des écosystèmes. La pénurie de bois énergie affecte l'ensemble de l'Extrême-Nord et une grande partie de la région Nord. Les plantations d'arbres ne sont pas d'ampleur suffisante pour faire face à cette pénurie. Les 3 régions du nord du Cameroun sont internationalement reconnues pour la richesse de leur faune sauvage mais le maintien de pratiques de gestion non participatives des aires protégées et des ZIC et l'augmentation des surfaces protégées depuis les années 1960, sont mal vécus par les populations. Plus globalement les producteurs du Nord Cameroun doivent faire face à un faisceau d'insécurités. Alors que la question de l'insécurité des biens et des personnes semble moins prégnante aujourd'hui les autres formes d'insécurité demeurent : insécurité foncière, insécurité juridique et fiscale, insécurité économique,¿ Le paysage institutionnel Les appuis et services pour le monde rural sont fournis et coordonnés par trois types de structure : les services de l'Etat mais ils manquent de moyens et d'engagement sur le terra

Classification Agris : E14 - Économie et politique du développement
P01 - Conservation de la nature et ressources foncières

Auteurs et affiliations

Contributeurs et affiliations

  • Peltier Régis, CIRAD-ES-UPR BSef (FRA) ORCID: 0000-0002-8110-7322 - collaborateur
  • Monier Christelle, CIRAD-DGDRS-VALO (FRA) - collaborateur
  • Kanathia James - collaborateur

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/570558/)

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