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Mission exploratoire multidisciplinaire à Madagascar : valorisation des biomasses de couverture en intégration agriculture élevage

Lecomte Philippe, Duteurtre Guillaume, Tillard Emmanuel. 2008. Mission exploratoire multidisciplinaire à Madagascar : valorisation des biomasses de couverture en intégration agriculture élevage. s.l. : s.n., 95 p.

Rapport de mission
Texte intégral non disponible.

Résumé : L'activité laitière est essentiellement concentrée sur les Hautes Terres et organisée le long des grands axes routiers. L'activité est fortement atomisée sur de petites exploitations familiales pratiquant la polyculture et l'élevage de petits effectifs d'animaux. Face à un cheptel au potentiel amélioré, un des principaux facteurs contraignant cette dynamique forte, concerne la disponibilité et l'utilisation raisonnée des ressources fourragères. La contrainte s'opère tant sur les quantités que sur la qualité des ressources, particulièrement pendant la longue période sèche qui peut couvrir 6 à 8 mois. Au cours de cette période, les éleveurs utilisent surtout des fourrages du milieu naturel et des résidus de culture, souvent très grossiers et de faible qualité. Les contraintes évoquées amènent les éleveurs à questionner les structures d'encadrement sur les alternatives permettant (i) de pallier les déficits saisonniers en ressources et (ii) de formuler des indicateurs de conduite qui permettent d'améliorer la performance laitière et la qualité du lait. Au cours des dernières années, les structures d'encadrement et de recherche agricole (TAFA, CIRAD) ont développé une approche visant à intégrer l'agriculture et l'élevage. Dans ce cadre, d'importants travaux sur les cultures fourragères et leur usage bivalent en tant que plante de couverture et en tant qu'aliment pour le cheptel laitier ont été entrepris. Ces techniques agro-écologiques sont largement diffusées depuis une dizaine d'années par d'importants projets de développement visant à protéger les bassins versants de l'érosion et à restaurer la fertilité des collines les plus dégradées comme le BVPI. Cependant, à ce jour, peu de solutions techniques satisfaisantes sont disponibles et prêtes à être vulgarisées pour un usage raisonné des biomasses par les animaux. Il apparaît qu'un des enjeux majeurs consiste à évaluer des alternatives innovantes dans l'utilisation des biomasses herbacées et la conduite de l'alimentation des animaux (cultures fourragères, techniques de culture agro-écologiques - reports fourragers) limitant le recours aux intrants, et à les formaliser de manière dynamique tant en termes techniques qu'économiques, à l'échelle de l'exploitation. Les agro-éleveurs de certaines zones du Vakinankaratra ont un accès relativement sécurisé aux débouchés laitiers, ce qui leur a permis de développer des stratégies d'intensification de la production laitière basées sur l'utilisation de génotypes améliorés. Cet accès au marché est assez exceptionnel dans un cadre africain. Il est rendu possible par la grande capacité des réseaux de collecteurs à accéder aux zones de production, mais aussi par le grand nombre des entreprises de transformation industrielles ou artisanales qui offrent autant de débouchés complémentaires. Le développement de ce commerce semble possible à condition que se mettent en place des nouveaux réseaux de collecte dans les zones actuellement isolées, et que de nouveaux compromis puissent émerger en matière de prix de ventes et de qualité des produits. Les organisations de producteurs tels que la coopérative ROVA, ou les structures de concertation interprofessionnelles telles que les MDB régionaux pourraient jouer un rôle dans ces recompositions. Le commerce d'animaux dans la région du Vakinankaratra est également très dynamique. Il repose sur 2 circuits différents : les ventes locales d'animaux d'élevage, et le commerce des animaux de boucherie. Le grand nombre d'acteurs de ce commerce et la présence d'intermédiaires ou de courtiers s'explique par les risques importants encourus par les commerçants de bétail ou par les paysans lors de l'achat des animaux : risques sur la garantie d'origine de l'animal, risques sanitaires, risques de vol, risques de pertes, etc. De ce fait, la complexité des circuits n'est pas forcément un handicap, et il appartient de bien connaître ces échanges avant de proposer des améliorations.

Classification Agris : L02 - Alimentation animale
E70 - Commerce, commercialisation et distribution
F08 - Systèmes et modes de culture

Auteurs et affiliations

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/573664/)

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