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No to the “Eucalyptus War” in Madagascar!

Aubréville André, Bossanyi Ilona. 2015. No to the “Eucalyptus War” in Madagascar!. Bois et Forêts des Tropiques (323) : 49-54.

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Titre français : Il n'y aura pas de guerre de l'eucalyptus à Madagascar ! / Titre espagnol : No habrá guerra del eucalipto en Madagascar!

Quartile : Q4, Sujet : FORESTRY

Résumé : A dispute has erupted in Madagascar between naturalists and the Water and Forests Service, on the subject of reforestation with eucalyptus. The matter specifically concerns the 3,000 hectares of plantations established since 1908 at Périnet, in a highly degraded forest invaded by bamboos, to supply fuelwood for railway engines. Yet this aversion for eucalyptus trees seems unwarranted given the convincing results of the trial plantations at Anamalazaotra, but also outside Madagascar, in Brazil, Kenya, Morocco and Ethiopia for example. Madagascar's capital, Tananarive, and its surroundings are now wooded thanks to the eucalyptus plantations (E. robusta, E. maculata) and their vigorous stump shoots that provide the local population with wood for cooking and construction. Eucalyptus plantations could also halt the erosion which is becoming widespread in Madagascar, particularly on the barren lavaka-scarred slopes of the Lake Alaotra basin. Madagascar's tree species are slow-growing, and eucalyptus has no equal for wood production. The use of eucalyptus can only be rejected for the purely sentimental reason that the species does not belong to the indigenous forest. Furthermore, in Madagascar's eastern forests, the climate is humid enough for an under-storey to develop and thus prevent erosion. Finally, it is to be deplored that naturalist societies should wish to challenge the one colonial service that is directly acting against for¬est destruction by listing certain areas for protection, fighting wildfires, protecting useful species and carrying out rehabilitation work. Attempting to discredit the forests service is ultimately harmful to the conservation of Madagascar's forests. Abstract adapted by the editorial team.

Résumé (autre langue) : Une vive polémique oppose à Madagascar les naturalistes au service des Eaux et Forêts, au sujet de reboisements en eucalyptus. Elle porte sur 3 000 hectares de plantations effectuées depuis 1908 à Périnet, au sein d'une forêt très dégradée et envahie par les bambous, afin de fournir le combustible nécessaire au fonctionnement des locomotives. Cette aversion à l'encontre des eucalyptus est pourtant mise à mal par les résultats convaincants des plantations expérimentales d'Anamalazaotra mais aussi, hors de Madagascar, au Brésil, au Kenya, au Maroc ou en Éthiopie. La capitale Tananarive et ses environs présentent aujourd'hui un visage boisé grâce aux eucalyptus (E. robusta, E. maculata) qui, rejetant vigoureusement de souche, approvisionnent les habitants en bois de cuisson et de service. Les plantations d'eucalyptus pourraient aussi enrayer la progression de l'érosion à Madagascar, notamment sur les collines dénudées du bassin du lac Alaotra, éventrées de lavaka. Les essences malgaches étant de croissance très lente, rien ne vaut les eucalyptus pour produire du bois. On ne peut rejeter l'utilisation des eucalyptus pour des raisons purement affectives, parce qu'elles n'appartiennent pas à la forêt autochtone. En outre, dans la forêt orientale de Madagascar, le climat est suffisamment humide pour permettre le développement d'un sous-bois et ne pas laisser craindre des phénomènes d'érosion sous eucalyptus. Enfin, il est regrettable que les associations naturalistes malmènent le seul service à s'opposer directement aux destructions des forêts en en classant une partie, en luttant contre les feux, en protégeant les espèces utiles, ou en assurant des travaux de restauration. Tenter de discréditer le service forestier, c'est nuire finalement à la conservation de la nature malgache. Résumé adapté par la rédaction de la revue.

Mots-clés Agrovoc : forêt tropicale, plantation forestière, Eucalyptus robusta, Eucalyptus maculata, forêt exploitée, facteur écologique, lutte antiérosion, sylviculture intensive, protection de la forêt, conservation des sols, forêt primaire, fertilité du sol, choix des espèces, impact sur l'environnement, reconstitution forestière

Mots-clés géographiques Agrovoc : Madagascar

Classification Agris : K01 - Foresterie - Considérations générales
K10 - Production forestière
K70 - Dégâts causés aux forêts et leur protection
P01 - Conservation de la nature et ressources foncières
F40 - Écologie végétale

Champ stratégique Cirad : Axe 1 (2014-2018) - Agriculture écologiquement intensive

Auteurs et affiliations

  • Aubréville André, CTFT (FRA)

Contributeurs et affiliations

  • Bossanyi Ilona - traducteur

Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/579216/)

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