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Rapport final du projet cocotier aux Comores

CIRAD-IRHO - FRA. 1990. Rapport final du projet cocotier aux Comores. Paris : CIRAD-IRHO, 78 p. N° de rapport : DOC N° 2211

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Résumé : L'agriculture, principale activité économique de la République Fédérale Islamique des Comores, emploie 80 % de la population active et contribue pour 40 % au PIB, fournissant pratiquement toutes les recettes d'exportation. La cocoteraie comorienne couvre plus du tiers des terres cultivables ; plus de la moitié de la population rurale cultive le cocotier. Le cocotier, qui était encore dans les années 1960 une source de revenus importante du pays, avec la vanille, le girofle et l'ylang-ylang, ne l'est plus actuellement. La production actuelle des cocotiers répond à une demande vivrière sans cesse croissante que l'état actuel de la cocoteraie ne permettra plus de couvrir à terme. En 1981, a été lancé un projet cocotier financé par la Banque Mondiale. Deux volets composent ce projet : la lutte contre les rongeurs et la réhabilitation de la cocoteraie. L'assistance technique du volet "réhabilitation" a été confiée à l'IRHO, qui a assuré la supervision du projet par des missions ponctuelles, puis le maintien d'un poste d'assistance technique permanente de 1985 à 1988. La réhabilitation visait, avec la mise en place d'un champ semencier et de pépinières distribuées sur toutes les îles, de fournir aux agriculteurs comoriens un matériel végétal amélioré. De 1982 à 1985, les infrastructures du projet ont été créées : plantation du champ semencier (C.S.) et des champs de comportement, constructions de bureaux, de laboratoires et de logements pour l'encadrement du projet. En attendant l'entrée en production du C. S., et à titre de démonstration, des plantations villageoises ont été réalisées à partir de semences importées de Côte d'Ivoire. De 1982 à 1986, 166 ha ont ainsi été plantés. En 1985, l'exploitation du C.S. a débuté : les premières semences ont été produites en 1986 et les premiers plants plantés en 1987. L'exploitation a cessé début 1988 car plus de 200 000 semences avaient été produites, dont 35 000 exportées. Ces semences devaient permettre la plantation, de 1987 à 1991, de près de 550 ha de plantation. La réalisation des deux premières campagnes de plantation 1987 et 1988 a été de 86 ha. D'après les données recueillies dans les différents Centres d'Appui au Développement Rural (CADER ) et centralisées au niveau des coordonnateurs régionaux, l'effort de vulgarisation a, au cours des 7 années de diffusion de l'hybride, permis de toucher près de 1 300 paysans. En fin de projet, des difficultés structurelles ont porté un préjudice important dans l'activité semencière, l'élevage de plants, et la diffusion de ces plants en milieu paysan. L'appui logistique, qui devait être maintenu sinon augmenté pour faire face au nombre croissant de semences et de plants produits, a été au contraire fortement réduit et a freiné la poursuite de l'activité. A ces contraintes s'ajoutaient celles posées par l'enclavement du champ semencier, et les difficultés de transport inter-iles et à l'intérieur des iles. Outre cette production de matériel végétal, un effort important a été entrepris pour étudier, d'une part, le comportement des variétés hybrides, et, d'autre part, les problèmes de fertilisation : les tests de comportement suivis pendant les 6 premières années sur 4 champs de comportement confirment la supériorité du matériel hybride sur le matériel Grand Local, le cumul des 3 premières années de production donnant pour les hybrides de 70 à 150 noix récoltées par arbre contre 15 à 35 noix par arbre pour la variété locale - au point de vue fertilisation, une enquête de nutrition minérale a permis de mettre en évidence les déficiences importantes dans la nutrition des arbres sur un nombre important de sites. Sur 26 d'entre eux, des essais de fumure ont été mis en place en milieu villageois à partir de 1986. Quelques résultats ont été obtenus, mais ce type d'expérimentation exige du temps et un suivi sérieux pour en tirer des enseignements et recommandations fiables. L'archipel des Comores, au cours de cette phase projet, s'est doté d'un outil performant capable de répondre aux besoins de développement du cocotier. Plusieurs cadres comoriens ont été formés : cet acquis est important. ·Beaucoup de comoriens ont reconnu la qualité des cocotiers produits, mais, comme dans tout programme de développement, le changement qu'implique l'innovation se heurte et soulève d'autres problèmes, parfois complexes : contraintes foncières, contraintes économiques, problèmes de débouchés de transformation, d'organisation du marché et de commercialisation ....

Classification Agris : F01 - Culture des plantes
H10 - Ravageurs des plantes
F03 - Production et traitement des semences
F30 - Génétique et amélioration des plantes
F04 - Fertilisation

Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/585052/)

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