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Le comportement des espèces fourragères

Mandret Gilles, Paillat Jean-Marie, Bigot Alain, Fontaine Olivia, Latchimy Jean-Yves, Riviere Expédit. 2000. Le comportement des espèces fourragères. In : L'élevage bovin à la Réunion : Synthèse de quinze ans de recherche. Mandret Gilles (ed.), Hassoun P. (ed.), Paillat Jean-Marie (ed.), Tillard Emmanuel (ed.). Montpellier : CIRAD, 65-96. (Repères) ISBN 2-87614-374-7

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Résumé : Afin de diversifier les ressources fourragères de l'île, des recherches ont été menées sur l'agronomie des espèces introduites puis sur le comportement de ces espèces dans des conditions de faible intensification du point de vue de la fertilisation. Pour les graminées tempérées, les variétés retenues sont Cambria, pour le dactyle, Trani, pour le ray-grass anglais, Ruten, pour le ray-grass d'Italie, Dalita, pour le ray-grass hybride, et Lubrette, pour la fétuque élevée. Elles associent à une bonne production, de l'ordre de 12 tonnes de matière sèche par hectare et par an, un système racinaire bien développé. Pour les graminées tropicales, le kikuyu a une excellente longévité et un bon rendement, de 13 tonnes de matière sèche par hectare et par an, mais sa production varie de 1 à 5 entre l'hiver et l'été. Le chloris est plutôt réservé à la production de foin dans les Bas, où il a un rendement de 23 à 25 tonnes de matière sèche par hectare et par an ; son épiaison au 10e jour de repousse sans fertilisation peut être retardée de 10 à 15 jours par l'application d'un engrais phospho-azoté. Les cannes fourragères conviennent bien à une utilisation en réserves sur pied, avec des rendements qui peuvent atteindre 50 tonnes de matière sèche par hectare et par an. D'autre part, des teneurs en matière sèche de 11 à 14 % ont été relevées pour certaines espèces de Setaria et de 13 % à 19 % pour des espèces de Brachiaria et de Panicum. Les espèces à haute teneur en matière sèche sont intéressantes pour la côte est de l'île, qui est très humide. Deux légumineuses tropicales, Stylosanthes guyanensis (10 tonnes de matière sèche par hectare et par an) et Desmodium intortum (13 tonnes de matière sèche par hectare et par an), ont été retenues pour la zone littorale. Une légumineuse tempérée, la luzerne, cultivar Europe, s'est révélée très intéressante pour la production de foin humide enrubanné, avec un rendement de 12 tonnes de matière sèche par hectare et par an. Il faut noter aussi l'intérêt des haies fourragères arbustives à Calliandra calothyrsus. L'ensilage à partir de céréales a été mis au point avec les variétés de maïs Cirad 412 et Cirad 413, qui sont appelées à remplacer l'hybride précoce Irat 143 et la variété Révolution. Pour les Hauts, la variété Cirad 415 a été sélectionnée. Le triticale, qui produit jusqu'à 15 tonnes de matière sèche par hectare et par an, offre de nouvelles possibilités, notamment les variétés Central, en culture pure, et Magistral, en semis sous couverture de graminées prairiales. L'introduction de vitroplants de patate douce a permis de sélectionner des variétés adaptées aux Hauts, qui produisent jusqu'à 20 tonnes de matière sèche par hectare et par an. . Conclusion :Le problème du déficit fourrager hivernal avait été identifié par les partenaires de la filière de l'élevage comme l'une des contraintes majeures du développement de l'élevage bovin. L'absence de variétés fourragères performantes avait alors été évoquée et avait donné lieu à de nombreuses introductions d'espèces et de variétés. Les travaux du Cirad ont permis de cerner le comportement et le potentiel de production de ces plantes à la Réunion. Il est certain que les facultés d'adaptation de ces variétés diffèrent selon les situations - contraintes écologiques, pratiques culturales, rythmes d'exploitation. Toutefois, ces travaux ont surtout montré que le matériel végétal importé à la Réunion avait un potentiel de production tout à fait adapté aux besoins de développement de la filière et que les modes de gestion de ce matériel étaient plus en cause que le matériel lui-même. De plus, de nouvelles possibilités d'intensification fourragère ont été développées grâce aux maïs fourragers et, dans une moindre mesure, au triticale et à la patate douce. La possibilité de constituer des réserves fourragères à haute valeur énergétique (cas de l'ensilage de céréales récoltées immatures) est une voie d'avenir, d'autant que de nouvelles variétés de

Mots-clés Agrovoc : plante fourragère, graminée fourragère, rendement, ensilage (produit), variété, vitroplant

Mots-clés géographiques Agrovoc : La Réunion, France

Classification Agris : L02 - Alimentation animale

Auteurs et affiliations

  • Mandret Gilles, CIRAD-TERA-DIR (VNM)
  • Paillat Jean-Marie, CIRAD-TERA-ERE (REU) ORCID: 0000-0001-6353-6265
  • Bigot Alain, CIRAD-EMVT-PPA (FRA)
  • Fontaine Olivia, CIRAD-EMVT-PPA (REU)
  • Latchimy Jean-Yves, CIRAD-EMVT-PPA (REU)
  • Riviere Expédit

Autres liens de la publication

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/264831/)

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