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Des virus dans le génome des plantes : l'ennemi intérieur

Iskra Caruana Marie-Line. 2006. Des virus dans le génome des plantes : l'ennemi intérieur. In : 8ème Journées francophones de virologie, Paris, 20-21 avril 2006. s.l. : s.n., Résumé, 1 p. Journées francophones de virologie. 8, Paris, France, 20 Avril 2006/21 Avril 2006.

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Résumé : Les pararétrovirus (PRV) sont des virus à génome ADN double brin, responsables de maladies des plantes, tempérées et tropicales, pouvant être économiquement importantes. Dernièrement l'accès aux génomes a révélé la présence de séquences virales intégrées dans le génome de nombreuses plantes correspondant à ce jour principalement à des virus à ADN dont les pararétrovirus. Rien n'est actuellement connu sur l'origine de ces fragments ; les pararétrovirus n'ont besoin à aucune étape de leur multiplication d'intégrer le génome hôte et ne développent aucune forme "provirale" connue pour les rétrovirus animaux. Les EPRV, dont l'origine semble relever d'une co-évolution des génomes viraux et de ceux de leurs plantes hôtes, ont la capacité pour certains d'être à l'origine de la restitution de virions infectieux responsables de l'apparition soudaine de maladies. Ce phénomène incontrôlé à ce jour affecte les programmes d'amélioration génétique de nombreuses espèces d'intérêt agronomique. C'est le cas du Petunia vein clearing virus PVCV pour le pétunia, du Tobacco vein clearing virus TVCV sur tabac et du Banana streak badnavirus - BSV sur bananier. Ce dernier, responsable de la maladie en tirets des bananiers, est devenu ces dernières années la contrainte majeure de la filière banana du fait de la présence dans le génome des bananiers de l'espèce Musa balbisiana (notée B) d'EPRV infectieux. Il a été démontré que sous l'action de stress biotique et abiotique (culture in vitro et croisements génétiques), ces bananiers à l'origine sains, restituent des virions infectieux et développent la maladie (Dallot S., Acuña P. et al. 2001; Lheureux, Carreel et al. 2003). Les principales hypothèses expliquant l'origine de ces intégrations se basent sur de possibles recombinaisons illégitimes dues à l'accumulation d'ADN viral dans le noyau des plantes hôtes tolérantes au virus. Ainsi une tolérance de l'espèce M. balbisiana au BSV serait à l'origine de l'accumulation d'ADN dans le noyau, l'intégration serait la conséquence d'une pression continue de la maladie sur une même espèce. Au cours du temps et afin de préserver leur biologie propre, les bananiers de l'espèce M. balbisiana auraient développé un système de régulation empêchant toute nouvelle intégration fatale, et par la même un mécanisme de défense vis-à-vis des EPRV et PRV BSV. Des résistances naturelles aux majeures souches virales de BSV ont été observées pour deux bananiers diploïdes BB, Pisang Klutuk Wulung (PKW) et Pisang batu (PB). Les principaux résultats obtenus sur la caractérisation des EPRVS BSV J. Safar, J.C. Noa-Carrazana, et al. 2004), leur rôle potentiel et leur phylogénie parmi le germplasm Musa seront abordés au cours de la présentation. (Texte intégral)

Mots-clés Agrovoc : maladie des plantes, virus des végétaux, Musa, Musa balbisiana, Retroviridae, génome, plante hôte, évolution, identification, phylogénie, germoplasme, Petunia, Nicotiana tabacum

Mots-clés complémentaires : Banana streak virus

Classification Agris : H20 - Maladies des plantes
F30 - Génétique et amélioration des plantes

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Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/534382/)

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