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Evaluation des facteurs de risque épidémiologique de la Phaeoramulariose des agrumes dans les zones humides du Cameroun

Ndo Eunice Golda Danièle. 2011. Evaluation des facteurs de risque épidémiologique de la Phaeoramulariose des agrumes dans les zones humides du Cameroun. s.l. : UM2, 204 p. Thèse de doctorat : Systèmes intégrés en biologie, agronomie, géosciences hydrosciences et environnement . Biologie intégrative des plantes : Université Montpellier 2

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Encadrement : Cilas, Christian ; Notteghem, Jean-Loup

Résumé : Phaeoramulariose des agrumes (Pseudocercospora angolensis) est une des maladies les plus graves qui attaque les agrumes en Afrique tropicale. Elle constitue aussi une menace pour les autres pays producteurs situés en zone tropicale. La lutte chimique est le seul moyen de lutte efficace connu contre cette maladie. Cependant cette méthode de lutte, en plus de créer des problèmes écologiques, n'est pas adaptée aux moyens des petits producteurs de cette zone. La mise en place de stratégies permettant de minimiser l'emploi de fongicides tout en assurant une protection efficace des agrumes contre P. angolensis est donc nécessaire. La connaissance des facteurs de risque de la phaeoramulariose est une étape préliminaire à cette démarche. Le travail entrepris avait pour but de préciser, à l'aide d'une enquête et des expérimentations menées en conditions naturelles, les effets de certains paramètres biotiques et abiotiques sur le développement de la maladie. L'enquête a été effectuée dans 39 sites appartenant à 13 bassins de production des agrumes de la zone humide du Cameroun. Elle a permis de recenser les facteurs pédoclimatiques et biologiques dans l'environnement des arbres et de retenir les plus importants intervenant dans l'épidémiologie. Les expérimentations sur 8 sites ont permis de confirmer et d'évaluer les paramètres retenus après l'enquête. L'analyse de régression logistique des données issues de l'enquête a permis de cibler l'altitude, le type de sol, l'espèce d'agrumes et le type de végétation environnant les agrumes comme principaux facteurs favorisant le développement de la maladie. Les relations entre ces facteurs et l'incidence de la maladie sont illustrées dans les arbres de segmentation qui définissent les niveaux de maladie en fonction de l'évolution de ces paramètres. Les expérimentations ont confirmé la grande sensibilité des pomélos et orangers vis-à-vis P. angolensis. En revanche, les mandariniers et la lime Tahiti se sont avérés moins sensibles. L'incidence de la maladie augmente avec une élévation en altitude, une diminution de la température et dans une moindre mesure de la pluviométrie. La texture du sol (taux d'argile, de sable et de limon) s'est avérée plus déterminante du niveau de la maladie que sa composition chimique. Le rôle de la fertilisation azotée n'a pas été mis en évidence dans le développement de la maladie. Par contre celui de l'ombrage s'est avéré déterminant. Une expérimentation a montré que les arbres plantés sous ombrage sont moins affectés que ceux situés en plein soleil et l'augmentation de l'intensité de l'ombrage entraîne une diminution de l'incidence de la maladie. L'analyse de la structure spatiale de la maladie a permis de mettre en évidence une structure agrégée indiquant la dispersion de la maladie à petite échelle. La description de la structure spatiale d'une parcelle agroforestière a mis en exergue la structure agrégée des différentes sous-populations de familles d'arbres qui la composent. Cette structure a donné à penser que la dispersion de la phaeoramulariose au sein d'une telle parcelle serait limitée entre les différents agrégats d'agrumes. L'analyse de régression PLS a permis d'attribuer un rôle déterminant à plusieurs de ces paramètres et de déceler des différences entre les paramètres contribuant au développement de la maladie sur pomélos, orangers et mandariniers Satsuma. L'ensemble des résultats acquis indique la nécessité de développer des stratégies de lutte en fonction de ces paramètres. La possibilité d'une conception des systèmes agroforestiers raisonnés permettant de diminuer la pression des bioagresseurs est envisagée.

Mots-clés Agrovoc : Citrus, Phaeoramularia, Pseudocercospora, gestion du risque, facteur de risque, ombrage, épidémiologie

Mots-clés géographiques Agrovoc : Cameroun

Mots-clés complémentaires : Pseudocercospora angolensis

Classification Agris : H20 - Maladies des plantes
F08 - Systèmes et modes de culture

Champ stratégique Cirad : Axe 1 (2005-2013) - Intensification écologique

Auteurs et affiliations

  • Ndo Eunice Golda Danièle, CIRAD-BIOS-UPR Bioagresseurs (FRA)

Autres liens de la publication

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/562661/)

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