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Méthodes d'estimation et d'extrapolation des pompages des eaux souterraines par l'intégration des pratiques locales: cas de la plaine du Saïss au Maroc

Ameur Fatah, Kuper Marcel, Hammani Ali. 2017. Méthodes d'estimation et d'extrapolation des pompages des eaux souterraines par l'intégration des pratiques locales: cas de la plaine du Saïss au Maroc. Revue Marocaine des Sciences Agronomiques et Vétérinaires, 5 (1) : 52-63.

Article de revue ; Article de recherche ; Article de revue à comité de lecture
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Version publiée - Français
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2017 Méthodes prélèvements Ameur et al.pdf

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Résumé : Dans le Saïss, le développement de l'irrigation par les eaux souterraines a permis la transformation des systèmes de production, en particulier l'extension de l'arboriculture et du maraîchage, et la production de richesses. Cependant, ces transformations ne concernent qu'une minorité d'agriculteurs en mesure d'accéder et d'exploiter l'eau souterraine. Ce développement agricole rapide a contribué à la construction d'inégalités sociales et économiques, mais aussi à la baisse des niveaux des aquifères. Puisque les prélèvements réels par l'agriculture ne sont pas observés, il est difficile de déterminer la part des différents types d'agricultures responsables des prélèvements et d'identifier des leviers pour remédier à la surexploitation. L'objectif de l'article est de développer et comparer quatre méthodes d'estimation et d'extrapolation des prélèvements en eau souterraines agricoles en faisant la distinction entre usages et usagers. La zone d'étude concerne 4.200 ha dans la province d'El Hajeb. Nos observations montrent que les inégalités d'exploitation des eaux souterraines sont d'abord fonction des inégalités d'accès à la terre, car 0,5% de grands investisseurs contribuent pour 27 % à l'utilisation des eaux souterraines, sur 33% de la SAU totale. A l'inverse, les attributaires de la réforme agraire (26 % de la SAU) ne contribuent que pour 14 % à la surexploitation. Les locataires, conduisant un maraîchage intensif,sont responsables pour 33% des prélèvements agricoles sur 11% de la SAU. Nous avons évalué la pertinence des différentes méthodes d'extrapolation des prélèvements agricoles, en fonction des objectifs et de l'ampleur du travail de terrain nécessaire pour obtenir les données. Il est important de rendre visible les inégalités des prélèvements agricoles, pour décomposer la question de surexploitation. Préciser les contributions des uns et des autres à la surexploitation, permettra de renforcer la pertinence des plans de gestion des eaux souterraines.

Résumé (autre langue) : In the Saïss plain, the access to groundwater enabled the rapid transformation of farming systems (extension of arboriculture and horticulture) and the production of wealth. However, these changes affect only a minority of farmers who are able to access and use groundwater. This rapid agricultural development has contributed to the creation of social and economic inequalities, but also to a decline of groundwater tables. The actual groundwater abstractions for agriculture are not monitored and it is difficult to determine the share of different types of farming systems and farmers responsible for the groundwater withdrawals and identify the levers to control groundwater overexploitation. The aim of the paper is to develop and compare four methods to estimate and extrapolate agricultural groundwater withdrawals, distinguishing between uses and users. Our observations show that in the study area (4200 ha in Saïss, located in the province of El Hajeb), the groundwater inequalities are primarily a function of unequal access to land, because 0.5% of the farmers (who are large investors) contribute to 27% of the groundwater use, on 33% of the total surface area. Conversely, the beneficiaries of the agrarian reform (26% of the area) account for only 14% of the overexploitation. But the land inequality is not always the cause of inequality of groundwater use, since lessees, practicing intensive horticulture, are responsible for 33% of the groundwater use on only 11% of the surface area. We evaluated the appropriateness of different methods of extrapolation of agricultural groundwater use, based on the objectives and the effort required to obtain the necessary data. It is important to make visible inequalities in groundwater use, to analyze the overexploitation issue and enhance the effectiveness of the control of the groundwater use.

Mots-clés Agrovoc : eau souterraine, pompage, Méthode d'optimisation, mesure (activité), méthodologie, utilisation de l'eau, épuisement des ressources, ressource en eau, irrigation, système d'exploitation agricole, modèle mathématique, petit agriculteur, étude de cas

Mots-clés géographiques Agrovoc : Maroc

Mots-clés complémentaires : Inégalité

Mots-clés libres : Eaux souterraines, Surexploitation, Inégalités, Irrigation, Estimation des pompages, Maroc

Classification Agris : P10 - Ressources en eau et leur gestion
F06 - Irrigation
U10 - Informatique, mathématiques et statistiques
E51 - Population rurale

Champ stratégique Cirad : Axe 1 (2014-2018) - Agriculture écologiquement intensive

Auteurs et affiliations

  • Ameur Fatah, CIRAD-ES-UMR G-EAU (FRA)
  • Kuper Marcel, CIRAD-ES-UMR G-EAU (MAR) ORCID: 0000-0002-1240-0592
  • Hammani Ali, IAV Hassan II (MAR)

Source : Cirad-Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/583718/)

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