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Guadeloupe : diagnostic de la caféière, diagnostic de la transformation post-récolte, élaboration d'études à entreprendre : Mission du 12 au 19 décembre 1999

Duris Daniel. 2000. Guadeloupe : diagnostic de la caféière, diagnostic de la transformation post-récolte, élaboration d'études à entreprendre : Mission du 12 au 19 décembre 1999. Montpellier : CIRAD-CP, 41 p. N° de rapport : CP_SIC 1206

Rapport de mission
Texte intégral non disponible.

Résumé : A la demande de la Chambre d'Agriculture de Guadeloupe, une mission a été organisée afin de faire une analyse de la situation de la caféiculture de la Côte sous le Vent. Introduit au début du 18ème siècle, le café de Guadeloupe a connu un essort important puis a décliné. La reprise de la production de la fin du 19ème au début du 20ème siècle n'a été qu'éphémère et la production actuelle est anecdotique. Seuls quelques planteurs continuent de récolter leurs caféiers associés dans une grande majorité aux bananiers. Les plantations conduites de façon très extensive sont peu productives mais leur état sanitaire est satisfaisant. Le café de ces caféières de type Bourbon et typica est considéré comme excellent lorsque la cueillette est faite à bonne maturité et quand les opérations de traitement postrécolte sont réalisées convenablement. Les deux handicaps majeurs de la caféiculture guadeloupéenne sont le coût élevé de la main-d'oeuvre et la relative rareté de celle-ci. Comptetenu des systèmes de production en place, les revenus du café sont assimilables aujourd'hui à des marges nettes mais sont insuffisants, dans les schémas actuels de commercialisation, pour envisager une intensification aussi faible soit elle. Le café est torréfié pour partie localement, le reste étant exporté en vert pour les marchés de café de niche, le seul créneau qui puisse valoriser ce café et surtout fournir des prix attractifs pour le producteur. Dans une stratégie de promotion et de commercialisation d'un café labellisé et torréfié, la caféiculture devient une activité intéressante de diversification de la production agricole. Les conditions de développement de cette spécultation passent d'abord par une action volontariste sur le marché local qui, avec l'industrie touristique et hotelière, offre des débouchés importants. A cette fin, la vente de café torréfié et de café boisson doivent être des objectifs prioritaires. Ceci suppose en corollaire des actions fortes sur la qualité du produit, qualité pris au sens large du terme : méthodes de production, savoir-faire pour le post-récolte et la torréfaction, services pour la commercialisation. L'intensification vient simplement pour limiter les coûts de production et pour satisfaire la demande. La mise en oeuvre de cette stratégie exige de développer des programmes de démonstration et d'expérimentation chez les producteurs, des actions de formation aussi bien technique que commerciale, des études de marché et surtout une démarche de labellisation pour un produit de terroir : le café de la Côte sous le Vent. Compte-tenu des contraintes et du coût de la labellisation, il est indispensable d'obtenir au préalable l'agrément de la majorité des acteurs de la filière et également de réfléchir à une structuration de la filière pour la pérenniser. Dans ces conditions, la filière café pourrait s'autofinacer à terme.

Auteurs et affiliations

  • Duris Daniel, CIRAD-CP-CAFE (FRA)

Autres liens de la publication

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/477520/)

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