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Biologie et sauvegarde d'une espèce en danger : le Upe, carpophage des Marquises, Ducula galeata

Villard Pascal. 2000. Biologie et sauvegarde d'une espèce en danger : le Upe, carpophage des Marquises, Ducula galeata. Montpellier : CIRAD-EMVT, 45 p. N° de rapport : CIRAD-EMVT N° 61-00

Document technique et de recherche
Texte intégral non disponible.

Résumé : Des 36 espèces de Ducula recensées dans le monde, le Upe (D. galeata) est le plus menacé de disparition. Présent seulement aux Marquises, sa répartition se limite à l'île Nuku Hiva, plus quelques individus récemment transloqués sur l'île Ua Huka distante de 44 km. Le but de cette recherche était d'apporter des informations sur la biologie et l'écologie du Upe devant permettre de proposer des mesures pour assurer la conservation de l'espèce. Le Upe est un pigeon de grande taille, environ 55 cm de long et 94 cm d'envergure avec un poids moyen de 600 g. Il n'y a pas de dimorphisme sexuel concernant la coloration des oiseaux. Sur Nuku Hiva, le Upe se trouve actuellement dans la vallée d'Uea et celles limitrophes, le canyon de Tapueahu, les vallées de Motuhee, Pua, Aakapa et d'Hatiheu et sur la partie interne de la caldeira bordant à l'ouest le plateau de Toovii. La population de Upe serait comprise entre 100 et 140 individus. Les fruits d'au moins 10 espèces végétales font partie de son régime alimentaire avec la consommation de feuilles et de fleurs. Durant les mois de juillet à septembre une partie de la population de Upe est impliquée dans la reproduction. Les nids sont de robustes constructions, de 40 cm de diamètre et 12 cm d'épaisseur, de préférence installés en bout de branches dans le haut des houppiers. Le surpâturage par les bovins, les chevaux et les chèvres a profondément modifié la végétation de certaines zones de l'île aboutissant à des sols dénudés. Les chèvres et les cochons ensauvagés constituent une grave menace pour le maintien des forêts naturelles. Les peuplements forestiers indispensables au Upe sont actuellement vieillissants et sans possibilité de régénération naturelle, suite principalement à l'action des chèvres. Cet aspect constitue un problème majeur pour l'avenir de cette espèce. Avec un seul oeuf par ponte, au mieux une fois par an, le chemin est encore long pour que le Upe ne soit plus considéré en danger. C'est seulement avec un prélèvement (prédation, braconnage) proche de zéro, accompagné de la sauvegarde et de l'extension des forêts naturelles où il vit, que le Upe sera alors en mesure de réellement maintenir et surtout augmenter ses effectifs.

Auteurs et affiliations

  • Villard Pascal

Autres liens de la publication

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/478211/)

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