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Chemical control of sorghum insect pests in West and Central Africa

Tanzubil P.B., Ajayi Olupomi. 2001. Chemical control of sorghum insect pests in West and Central Africa. In : Les insectes ravageurs du sorgho en Afrique de l'Ouest et du Centre : actes = Insects pests of sorghum in West and Central Africa : proceedings. Ratnadass Alain (ed.), Ajayi Olupomi (ed.), Marley Paul S. (ed.), Akintayo Inussa (ed.). CIRAD, ROCARS, ICRISAT. Montpellier : CIRAD, 128-138. ISBN 2-87614-446-8 Atelier de formation sur les insectes ravageurs du sorgho, Samanko, Mali, 14 Octobre 1996/23 Octobre 1996.

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Titre français : Lutte chimique contre les insectes ravageurs du sorgho en Afrique de l'Ouest et du Centre

Résumé : Les insecticides sont rarement utilisés pour la protection du sorgho en Afrique de l'Ouest et du Centre. Pourtant, leur application raisonnée réduirait considérablement les pertes occasionnées par les ravageurs, particulièrement en cas de pullulation. Cela passe par une bonne connaissance par les agents en charge de la lutte contre les ravageurs, de ces insecticides, et des pesticides en général. Bien que l'utilisation de substances toxiques d'origine minérale ou végétale pour la lutte contre les insectes soit très ancienne, c'est depuis l'introduction du DDT en 1945 qu'on assiste à une prolifération des insecticides en termes de matières actives, quantités utilisées et surfaces traitées. Ce sont les insecticides synthétiques organiques qui sont de loin les plus répandus. La famille des organochlorés est la plus ancienne ; ces produits (au nombre desquels le DDT, le Lindane et l'Endosulfan) se caractérisent par une grande rémanence (plusieurs années), ce qui se traduit d'une part par une protection durable des cultures traitées, mais aussi par un impact néfaste sur l'environnement et des risques pour les consommateurs, directs ou indirects de par leur toxicité chronique. Les organophosphorés (comme le Parathion, le Fenitrothion ou le Diazinon) se caractérisent par une forte toxicité aiguë, mais une faible rémanence (généralement moins d'un mois) se traduisant par des risques réduits pour l'environnement ; ils agissent par contact et ingestion et certains ont une action systémique. Les carbamates (dont le Carbaryl, l'Aldicarbe et le Carbofuran) présentent des caractéristiques voisines. Les pyréthrinoïdes (comme la Cyperméthrine, Deltaméthrine et la Lambda-cyhalothrine), qui sont les insecticides les plus utilisés de nos jours, particulièrement sur les cultures vivrières, se caractérisent par une forte toxicité sur les insectes (se traduisant notamment par un effet de " KO "), doublée d'une faible toxicité pour les mammifères et d'une faible rémanence (moins de deux semaines). Les pesticides doivent faire l'objet d'une formulation pour pouvoir être appliqués de façon régulière, commode et efficace. On distingue : les poudres pour poudrer (PP), destinées essentiellement au traitement des denrées stockées et des semences ; les poudres mouillables (PM), qui donnent en mélange aqueux des suspensions stables ; les concentrés émulsionnables (CE) qui forment en mélange aqueux des émulsions stables ; enfin les granulés, qui sont surtout appliqués au niveau du sol. Les problèmes liés à l'utilisation des insecticides recouvrent : les phénomènes de résurgence (se traduisant par la pullulation de ravageurs secondaires suite à l'élimination de leurs ennemis naturels par la lutte chimique contre les ravageurs primaires-cibles) ; le développement de résistance aux insecticides des ravageurs ; l'intoxication humaine ; la phytotoxicité ; enfin la pollution de l'environnement, avec notamment la destruction des pollinisateurs et auxiliaires, de la microfaune du sol, de la faune aquatique et de la faune sauvage. Ces effets secondaires indésirables peuvent toutefois être minimisés par l'utilisation d'insecticides sélectifs, ou l'utilisation raisonnée d'insecticides à large spectre d'action. Si l'essentiel de la production de sorgho en Afrique de l'Ouest et du Centre est autoconsommé et ne fait pas l'objet de protection chimique, on trouve depuis quelques années au Nigeria et au Ghana des paysans qui en font une culture de rente, pouvant justifier, notamment en termes économiques, une protection chimique. La mouche des pousses, les cercopides et les foreurs de tiges peuvent être contrôlés par l'incorporation au sol d'un insecticide systémique (comme le Carbofuran) au moment du semis. Dans le cas de Busseola fusca, le traitement peut aussi être dirigé contre les larves, entre l'éclosion et leur pénétration dans la tige, par application de carbamates ou d'organophosphorés dans le cornet foliaire. Il est rare que la lutte chimique contre la cécidomyie soit économiquement justifiée, d'autant que la biologie de l'insecte limite son efficacité. On peut toutefois, si c'est absolument nécessaire, recommander le Chlorpirifos, le Méthomyl ou le Parathion en pulvérisations paniculaires au moment de la floraison, afin d'atteindre les adultes. De même, les punaises des panicules peuvent être contrôlées par deux ou trois traitements paniculaires hebdomadaires à partir de la floraison, avec des insecticides de contact comme la Cyperméthrine, la Deltaméthrine ou le Carbaryl.

Mots-clés Agrovoc : Sorghum, lutte anti-insecte, lutte chimique, insecticide, formulation, toxicité, propriété des pesticides, impact sur l'environnement

Mots-clés géographiques Agrovoc : Afrique occidentale, Afrique centrale

Classification Agris : H10 - Ravageurs des plantes

Auteurs et affiliations

  • Tanzubil P.B., SARI (GHA)
  • Ajayi Olupomi, ICRISAT (NGA)

Autres liens de la publication

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/478776/)

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