Mariau Dominique. 2001. Gestion des populations de Coelaenomenodera lameensis Berti et Mariau (Col. Chrysomelidae) en vue de la mise au point d'une stratégie de lutte raisonnée. Montpellier : ENSAM, 271 p. Thèse de doctorat : Biologie des populations et écologie : Ecole nationale supérieure agronomique de Montpellier
Encadrement : Kreiter, Serge
Résumé : Pour mettre au point une stratégie de protection raisonnée contre Coelaenomenodera lameensis, Coleoptera, Chrysomelidae, mineur des feuilles, le plus important ravageur du palmier à huile en Afrique, une étude détaillée de sa biologie s'avérait être indispensable. L'importance de sa fécondité, fortement et rapidement variable, est étroitement corrélée positivement avec la température et surtout le degré hygrométrique de l'air. L'alimentation de l'insecte apparaît jouer également un rôle non négligeable. Le développement des populations de parasitoïdes est très lié à la dynamique des populations de l'hôte. L'action simultanée des paramètres climatiques a un rôle dans l'activité des parasitoïdes des oeufs. Le spectre d'action des parasitoïdes larvaires est, pour différentes raisons, peu étendu. C'est la raison pour laquelle des introductions de plusieurs parasitoïdes, en provenance d'autres régions tropicales, ont été tentées mais sans succès. Les mêmes facteurs climatiques qui favorisent la fécondité, entraînent une diminution de la mortalité des oeufs, condition favorable à la genèse de foyers de pullulation. Plusieurs espèces de fourmis arboricoles jouent un rôle important dans la régulation des foyers de pullulation. Il a été mis en évidence, sur les larves mortes, des particules virales qui pourraient expliquer une part importante de la mortalité larvaire, de type contagieux, car elle est le plus souvent régie par une loi du tout ou rien au niveau des galeries qui contiennent généralement plusieurs larves. En raison d'une très forte mortalité larvaire, l'hybride Elaeis guineensis x E. oleifera est particulièrement tolérant aux attaques de C. lameensis. Les études biologiques ont permis la mise au point de méthodes de lutte chimique raisonnée, adaptées l'importance des foyers de pullulation et à la topographie du terrain. Grâce à ces techniques et à la mise en place de réseaux de surveillance des plantations, on peut maintenant se prémunir contre les attaques qui étaient auparavant très dévastatrices. Des recherches complémentaires sur les virus observés seraient susceptibles de déboucher sur une méthode de lutte biologique. L'hybride interspécifique pourrait d'ores et déjà être vulgarisé sur les plantations les plus sensibles aux attaques du ravageur.
Mots-clés Agrovoc : Coelaenomenodera, Coelaenomenodera elaeidis, insecte phyllophage, Elaeis guineensis, lutte antiravageur, lutte intégrée, dynamique des populations, cycle de développement, mortalité, parasitoïde, lutte chimique, surveillance épidémiologique, niveau de préjudice économique
Mots-clés géographiques Agrovoc : Afrique, Côte d'Ivoire
Mots-clés complémentaires : Coelaenomenodera lameensis
Classification Agris : H10 - Ravageurs des plantes
L50 - Physiologie et biochimie animales
Auteurs et affiliations
- Mariau Dominique, CIRAD-CP-PALMIER (FRA)
Autres liens de la publication
Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/485037/)
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