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Créer les bases d'une sélection participative : le cas Brunca au Costa Rica

Hocdé Henri. 2001. Créer les bases d'une sélection participative : le cas Brunca au Costa Rica. In : La sélection participative : impliquer les utilisateurs dans l'amélioration des plantes : actes de l'atelier MICAP, Montpellier, 5-6 septembre 2001. Hocdé Henri (ed.), Lançon Jacques (ed.). CIRAD-MICAP. Montpellier : CIRAD-MICAP, 74-85. Atelier sur la sélection participative, Montpellier, France, 5 Septembre 2001/6 Septembre 2001.

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Résumé : Le terme "Sélection participative renvoie à des relations entre différents partenaires, au moins entre chercheurs et agriculteurs. Comment naissent, se mettent en place. se modifient, se consolident, évoluent ces relations ? Quelles sont les conditions qui président à leur genèse ? Quels bénéfices procurent elles ? Leur existence provoque - t-elle des modifications, ajustements ou bouleversements, dans les méthodes de travail de chacun des partenaires qui a décidé de collaborer ? Sont elles spécifiques au cadre de la sélection ou s'appliquent-elles à d'autres domaines techniques ? Pour illustrer quelques unes de ces questions, l'article présente brièvement une expérience qui s'est déroulée au Costa Rica, Amérique centrale, et où se sont trouvés face à face des organisations paysannes et des sélectionneurs de haricot du Ministère de l'Agriculture et de l'Université. Après avoir indiqué succinctement les acteurs en présence, le texte mentionne les actions marquantes en les inscrivant dans une perspective historique, dégage quelques résultats pour conclure sur quelques grands principes qui guident la construction de partenariat entre paysans et chercheurs. Il en ressort notamment que la construction de partenariat ne se déclenche par décret-loi mais qu'elle repose sur un processus qui s'inscrit dans la durée. Aussi bien paysans que chercheurs doivent apprendre à travailler ensemble, à composer, à se doter d'un cadre opérationnel avec des règles de fonctionnement transparentes et adoptées par consensus. Souvent la présence d'un intervenant externe (dans le cas examiné, un bailleur de fonds et une assistance technique externe) se révèle un précieux appui, indispensable pour catalyser les réactions qui s'enchaînent. Bien entendu, une relation de partenariat n'existe pas en soi. Elle s'inscrit dans une stratégie d'ensemble pour chacune des parties impliquées. Dès lors, il est nécessaire de la comprendre pour ajuster au mieux les interventions techniques envisagées (amélioration végétale) et se doter de la souplesse suffisante pour aller au-delà de sa propre discipline et remplir les termes du contrat (sélectionneurs menant des actions de phytopathologie pour purifier les variétés locales performantes utilisées par les organisations paysannes et qui, grâce à la tenacité des paysans dans ce partenariat, entrent comme un matériel de base dans les nouveaux schémas de sélection, chercheurs conduisant des actions de formation en génétique, pour prendre quelques exemples). En contre partie et sur la base de cette confiance acquise, les agriculteurs fournissent plus facilement aux chercheurs leurs variétés locales et participent dans les stations de recherche à l'évaluation des lignées de base utilisées par les sélectionneurs. Comme toute opération, ce schéma de sélection participative comporte sa part de risques. Mais ceux-ci, acceptés en transparence par les partenaires se révèlent être un mal, de loin bien moindre que l'absence totale de relations entre chercheurs et paysans. Une action de partenariat suppose des coûts. Comment assurer la durabilité du processus engagé quand les partenaires ne disposent pas de ressources économiques suffisantes ? Comment impliquer d'autres chercheurs et d'autres organisations paysannes ? Comment proposer des méthodes d'action similaires à des chercheurs d'autres disciplines ? Voilà quelques uns des défis à relever. Une recherche plus forte, tant dans ses contenus que ses méthodes, en amélioration végétale mais aussi dans les autres disciplines dès lors qu'il s'agit de trouver des réponses à des problèmes précis qui se posent aux agriculteurs, telle est la principale demande des organisations paysannes.

Classification Agris : E50 - Sociologie rurale
F30 - Génétique et amélioration des plantes

Auteurs et affiliations

  • Hocdé Henri, CIRAD-TERA-AF (FRA)

Autres liens de la publication

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/487624/)

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