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Aide à la mise en place d'une convention de gestion des domaines agropastoraux dans la commune de Kala-Siguida. Zone office du Niger - Mali

Meaux Stéphane. 2002. Aide à la mise en place d'une convention de gestion des domaines agropastoraux dans la commune de Kala-Siguida. Zone office du Niger - Mali. Montpellier : ESAT, 129 p. Mémoire MSc : Développement agricole tropicale. Option Agronomie générale et innovation en milieu rural : Ecole supérieure d'agronomie tropicale

Mémoire
Texte intégral non disponible.

Résumé : En zone Office du Niger (Mali), la cohabitation entre la riziculture intensive, la diversification des cultures (maraîchage de contre saison) et le système d'élevage extensif est de plus en plus difficile. Les conflits entre agriculture et élevage se multiplient d'autant plus que l'on observe un re ain d'intérêt vis à vis de l'élevage de la part des riziculteurs qui choisissent d'investir préférentiellement dans l'achat de bovins en raison des multiples avantages qu'ils procurent. A l'inverse les Peuls, victimes de la sécheresse, ont perdu une grande partie de leur cheptel et doivent désormais louer leurs compétences aux nouveaux propriétaires pour reconstituer leurs troupeaux. Cette redistribution sociale du bétail, conjuguée à un chevauchement des calendriers agricoles et pastoraux en partie provoqué par un raccourcissement de la saison pluvieuse, aboutissent à des pratiques d'élevage nouvelles mais peu adaptées et aux conséquences parfois graves. En effet, en plus des conflits qui se multiplient, la sédentarisation (totale ou partielle) de l'élevage concentre les bovins sur certains pâturages proches des casiers rizicoles, ce qui implique un surpâturage et une dégradation du couvert herbacé. Ces problèmes viennent s'ajouter aux conflits classiques de dégradation des ressources pastorales (colonisation des mares et des axes de transhumance par les cultures extensives de mil) qui trouvent leur origine dans une inadaptation des lois en vigueur concernant le foncier. L'activité agricole prime sur l'élevage en terme de lois alors qu'il semble que cela soit l'inverse sur le plan économique. Ce phénomène semble s'étendre à l'échelle de la zone Office du Niger dans son ensemble, voire même du Mali et des zones sahéliennes Sud en général. Les autorités comme la justice ou la police ne sont pas en mesure de régler les conflits en raison de leur inadaptation aux spécificites locales et de leur corruptibilité. Cependant, grâce au récent processus de décentralisation engagé au Mali, les populations, au travers de leurs nouveaux élus communaux, ont la possibilité de se mobiliser et de trouver des solutions adaptées. C'est le cas de la commune de Kala Siguida qui regroupe 16 villages sur un territoire d'une surface approximative de 800 km2 comprenant à la fois un terroir agricole à l'Est (riziculture sur casiers ON ou hors casiers, culture extensive de mil) et un terroir pastoral à l'Ouest. Dans cet espace se côtoient des acteurs appartenant à des ethnies différentes : bergers Peuls originaires de la commune pour la plupart salariés et sans troupeaux, des Peuls transhumants, des nomades Touaregs et des agriculteurs. Si leurs activités sont à l'origine complémentaires, elles sont désormais en opposition et révèlent des revendications ethniques latentes liées aux manquements et aux erreurs de la législation. Ainsi, dans le cadre du processus de décentralisation, la commune de Kala Siguida vient de mettre en place une convention de gestion des ressources agropastorales pour résoudre ces conflits et préserver ses ressources par une gestion durable du point de vue agronomique et sociale. La résolution essentielle consiste notamment à fixer et faire respecter scrupuleusement des dates d'entrée et de sortie sur les casiers rizicoles lors de la saison sèche. Malgré tout, cette charte même si elle semble palier aux insuffisances des précédentes autorités, demeure insuffisante et nécessite d'autres mesures d'accompagnement. Ainsi, pour rendre possible et surtout durable les clauses de cette charte, il s'avère nécessaire d'entreprendre certaines actions concrètes auxquelles l'URDOC a choisi de prendre part. L'inventaire cartographique des ressources pastorales telles que les mares, les puits, l'évaluation des pâturages, ainsi que la connaissance des logiques et des dynamiques de mouvement du bétail font apparaître principalement deux choses: tout d'abord les zones dont la gestion actuelle est néfaste et celles qui peuvent être valorisées postérieure

Auteurs et affiliations

  • Meaux Stéphane, ESAT (FRA)

Autres liens de la publication

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/488783/)

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