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Résistance à Bremia lactucae chez la laitue

Maisonneuve Brigitte. 2002. Résistance à Bremia lactucae chez la laitue. In : Journées Jean Chevaugeon : IVe rencontres de phytopathologie - mycologie du 13 au 17 mars 2002. [Résumés]. CIRAD-MIDEC, INRA, CNRS, SFP. Montpellier : CIRAD, Résumé, 1 p. Journées Jean Chevaugeon, Rencontres de phytopathologie-mycologie. 4, Aussois, France, 13 Mars 2002/17 Mars 2002.

Communication par affiche
Texte intégral non disponible.

Résumé : Bremia lactucae Regel est un Oomycète, parasite obligatoire qui se développe dans les zones de cultures de laitues de toutes les régions tempérées. Ce mildiou constitue l'une des principales menaces dans les cultures de laitue : développement rapide de la maladie, absence de traitement curatif très efficace, dégâts sur l'organe consommé dépréciant la récolte et même destruction de la culture. Pour répondre à la demande du consommateur, qui exige un produit sain et sans résidus, il faut diminuer au maximum les traitements préventifs; par conséquent, la résistance génétique est le meilleur moyen de lutte contre ce champignon. Depuis les années 1960, les sélectionneurs ont utilisé des gènes de résistance identifiés chez la laitue puis chez l'espèce apparentée L. serriola. Ces gènes Dm interagissent avec les facteurs de virulence du champignon selon une réaction gène pour gène. Les plantes résistantes ne présentent aucune sporulation après inoculation des cotylédons en tests artificiels. Treize gènes Dm ont été localisés sur 4 clusters du génome de la laitue. Au fur et à mesure de la culture des variétés résistantes, de nouvelles souches contournant ces résistances sont apparues; mais aucune souche ne contourne tous les gènes de Dm1 à Dm18. Les souches les plus virulentes possèdent 12 à 13 facteurs dont certains contournent des résistances non utilisés dans les variétés commerciales. Par conséquent, le champignon semble pouvoir cumuler et garder ces gènes de virulence sans un trop grand coût et sans pression de sélection. Les sélectionneurs ont recherché d'autres types de résistance que celles conférées par les gènes Dm1 à Dm18, plus quantitatives, dans l'espoir d'obtenir une stabilité de la résistance. Ainsi, l'espèce L. saligna a fourni R36 qui a un large spectre de résistance (BL1 à BL20 + BL22-BL23) et présente souvent, après inoculation artificielle, un jaunissement des cotylédons de quelques plantes avec une faible sporulation tardive. Mais, en Italie, une souche contournant cette résistance (BL21) est apparue assez rapidement. Ainsi toutes les résistances utilisées dans les variétés commerciales ont été contournées dans une région de culture en Europe. A l'INRA, nous travaillons sur des résistances identifiées dans plusieurs espèces de Lactuca et introgressées dans la laitue. Des résistances, issues de L. serriola et non encore utilisées dans les variétés commerciales, semblent déjà contournées par une souche. Nos résistances issues de L. saligna ont le même spectre d'efficacité que celles utilisées dans des variétés commerciales à partir de cette espèce. Mais nous disposons de résistances issues de 2 génotypes de L. virosa non contournées par le champignon. Ces résistances peuvent-elles être plus durables et comment les utiliser au mieux pour freiner le développement de souches virulentes ? Une connaissance de la stratégie du champignon pour cumuler les facteurs de virulence permettrait de choisir les combinaisons de résistance de stabilité maximale. Mais ces études demandent un investissement non disponible à l'INRA (pas de pathologiste). Si nos études au niveau cellulaire confirment un mode d'action différent entre les résistances issues de L. saligna et celles issues de L. virosa, un cumul des gènes concernés pourrait augmenter la durabilité des résistances. Il faudra alors construire les outils pour ce cumul: marqueurs moléculaires de la résistance de L. saligna, analyse complète du déterminisme des résistances de L. virosa (2 à 3 gènes impliqués). (Texte intégral)

Mots-clés Agrovoc : Bremia lactucae, Lactuca sativa, résistance aux maladies

Classification Agris : H20 - Maladies des plantes

Auteurs et affiliations

  • Maisonneuve Brigitte, INRA (FRA)

Autres liens de la publication

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/490770/)

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