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Résistance d'Anopheles gambiae s.l. aux insecticides

Etang Josiane, Simard Frédéric. 2002. Résistance d'Anopheles gambiae s.l. aux insecticides. In : Résistance des insectes aux insecticides en Afrique de l'ouest et du centre. Actes de l'atelier, 06-07 mars 2002, Maroua, Cameroun : Volume 1 : résumés et recommandations. Volume 2 : communications et présentations. Brévault Thierry (ed.), Nibouche Samuel (ed.). CIRAD, PRASAC, IRAD. Montpellier : CIRAD, Diaporama, 35-43. Atelier sur la résistance des insectes aux insecticides en Afrique de l'ouest et du centre, Maroua, Cameroun, 6 Mars 2002/7 Mars 2002.

Communication sans actes
Texte intégral non disponible.

Résumé : La lutte contre le paludisme, telle que préconisée par l'OMS, recommande l'utilisation des matériaux imprégnés de pyréthrinoïdes. La résistance des vecteurs aux pyréthrinoïdes pourrait donc constituer un obstacle pour l'utilisation de cet outil de lutte anti-vectorielle dont l'efficacité n'est plus à démontrer. Anopheles gambiae, le vecteur majeur du paludisme en Afrique, est apparu résistant aux insecticides pour la première fois en 1954 au Nigeria, après les aspersions intra-domiciliaires de dieldrine; puis le phénomène s'est rapidement généralisé à l'ensemble du continent africain. Les résistances au DDT et aux pyréthrinoïdes sont apparues respectivement en 1967 au Burkina Faso et en 1993 en Côte d'Ivoire; celles-ci semblent être liées à l'utilisation de ces insecticides dans le traitement du coton. Le mécanisme le plus cité est la mutation "Kdr", également présente chez de nombreux autres insectes. Cette mutation du "Canal Sodium voltage dépendant", cible commune du DDT et des pyréthrinoïdes est très répandue chez An. gambiae en Afrique de l'Ouest. Sa répartition géographique est étroitement corrélée aux zones de traitement du coton. Au Cameroun, des tests de sensibilité ont révélé une résistance aux pyréthrinoïdes à Douala (ville traitée pendant les années 1950) et dans la région cotonnière de Garoua. La mutation "Kdr" n'a pas été retrouvée dans les populations testées, mais nous avons observé une élévation de l'activité des enzymes de détoxification (estérases et oxydases), suggérant l'implication de mécanismes métaboliques. Le Cameroun présente donc un contexte particulier, car ce type de résistance n'a pas encore été mis en évidence chez An. gambiae en Afrique de l'Ouest. Il est important d'approfondir ces études et d'établir des collaborations en vue de l'élaboration d'une politique commune de gestion de la résistance.

Mots-clés Agrovoc : Anopheles gambiae, malaria, résistance aux pesticides, pyréthrine de syntèse, insecticide, lutte anti-insecte, Gossypium

Mots-clés géographiques Agrovoc : Afrique

Classification Agris : L72 - Organismes nuisibles des animaux
S50 - Santé humaine

Auteurs et affiliations

  • Etang Josiane, OCEAC (CMR)
  • Simard Frédéric, OCEAC (CMR)

Autres liens de la publication

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/508510/)

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