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Essai d'immunisation contre la trypanosomose de bovins zébus, baoules et metis du candidat vaccin : la congopaine

Descamps Barbara. 2002. Essai d'immunisation contre la trypanosomose de bovins zébus, baoules et metis du candidat vaccin : la congopaine. Montpellier : UM2, 60 p. Mémoire DESS : Productions animales en régions chaudes : Université Montpellier 2

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Résumé : La prévalence de la trypanosomose bovine en Afrique tropicale et équatoriale constitue un frein majeur à la production animale dans ces régions. Les trypanosomes possèdent des systèmes complexes d'échappement aux défenses immunitaires de leurs hôtes. L'espoir de voir se développer un vaccin classique anti-trypanosome est aujourd'hui très limité par le phénomène de variation antigénique des glycoprotéines de surface de ces parasites. Le nouveau concept du vaccin antimaladie, basé sur les mécanismes de la trypanotolérance, est aujourd'hui au premier plan de la lutte anti-trypanosomose menée par les équipes de chercheurs du CIRAD. La principale différence observée entre des bovins trypanotolérants et trypanosensibles est une forte expression d'immunoglobulines G (IgG) spécifiques d'une cystéine protéase de Trypanosoma congolense, la congopaïne. Cette protéase est reconnue intervenir dans l'établissement de l'anémie et de l'immunosuppression, symptômes principaux de cette pathologie. L'inhibition de l'activité de la congopaïne par ces IgG spécifiques est supposée être à la base d'un des mécanismes de la trypanotolérance. On peut donc espérer obtenir un certain degré de tolérance à la trypanosomose en induisant chez les animaux sensibles une réponse immune adéquate contre la congopaïne. Le projet INCO-CONGO réunit plusieurs équipes de chercheurs autour d'éventuelles implications des cystéines protéase de trypanosomes dans le domaine de la vaccination et du diagnostic de la trypanosomose. Des essais encourageants d'immunisation à la C2, protéine recombinante de la congopaïne, ont été mené à Nairobi, Kenya, en conditions contrôlées. Des essais d'immunisation de terrain sont programmés pour décembre 2002 dans la région de Bobo-Dioulasso sur un nombre conséquent de bovins et en conditions naturelles. Le choix de la race (Baoulés, zébus et métis sont les animaux présents dans la zone) à immuniser et du site à forte prévalence à T. congolense ont nécessité des études préliminaires exploratoires. Plusieurs zones ont été prospectées afin d'en déterminer le niveau de pression parasitaire. Pour cela, des prélèvements et des analyses de sang de bovins ainsi que des dissections de mouches capturées ont été réalisés. La zone de Ouangolodougou semble actuellement présenter la plus forte pression parasitaire. Un essai d'immunisation à la C2 a été mené sur dix animaux (deux Baoulés, deux zébus et six métis) afin de comparer les réponses IgG anti-congopaïne de chaque type d'animal. Les réponses immunes observées se sont révélées significativement différentes entre elles mais indépendamment du facteur race. L'hypothèse d'une hétérogénéité supérieure de la réponse immune des métis ne s'est pas vérifiée, les réponses immunes ont effectivement présenté des profils hétérogènes mais autant au niveau des trois types d'animaux. Le choix des métis comme race à immuniser semble être le plus judicieux puisque d'une part ils ne présentent pas, comme prévu, une hétérogénéité supérieure des réponses immunes à l'immunisation à la C2 compliquant les analyses de résultats et d'autre part, ils représentent la majorité du cheptel de la région. Enfin, une épreuve d'infection a été réalisée sur un groupe de cinq métis immunisés à la C2 et cinq métis non immunisés. La parasitémie a rapidement présenté des fluctuations suivant les sérodèmes des bovins et l'hématocrite a chuté rapidement pour atteindre des valeurs inférieures à 20. L'immunisation n'a pas modifié l'évolution de la parasitémie et de l'hématocrite pendant la phase invasive observée. Cependant, la majonté des animaux a reçu un traitement trypanocide avant le quarante cinquième jour post-infection perturbant l'analyse de l'effet de l'immunisation à la C2 sur cette première période d'infection. L'étape suivante d'infection en conditions naturelles devra se baser sur les résultats de cette étude préliminaire en étable afin d'établir le suivi le plus efficace possible.

Auteurs et affiliations

  • Descamps Barbara, CIRAD-EMVT (FRA)

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Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/510097/)

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