Kondolas Oualybangah Guillaume. 2002. Les réseaux d'épidémiosurveillance en Afrique de l'ouest et du centre. Montpellier : UM2, 59 p. Mémoire DESS (Synthèse bibliographique) : Productions animales en régions chaudes : Université Montpellier 2
Résumé : Parmi les maladies transfrontalières les plus importantes, la peste bovine a été celle qui a décimé le plus grand nombre de troupeaux dans le monde. Elle a été éradiquée depuis des décennies en Europe et fut de nouveau introduite accidentellement en Belgique à la suite du transit, dans le port d'Anvers, de zébus d'Asie du Sud destinés au Brésil. Face à cette situation et conscient des dégâts et risques qui ont engendré cette maladie, une volonté internationale s'est manifestée en 1921 pour la mise en place de l'Office International des Epizooties dans le but de: - garantir la transparence de la situation des maladies animales dans le monde à travers les informations sanitaires qu'il reçoit des Pays Membres et qu'il diffuse à tous les autres pays afin qu'ils puissent se protéger, - collecter, analyser et diffuser l'information scientifique vétérinaire qu'il diffuse aux Pays Membres pour qu'ils améliorent les méthodes qu'ils utilisent pour contrôler et éradiquer ces maladies, - apporter son expertise et stimuler la solidarité internationale pour contrôler les maladies animales notamment dans les pays pauvres pour les aider à contrôler les maladies qui provoquent des pertes économiques dans leur cheptel, pouvant mettre en danger la santé publique et menacer les autres Pays Membres, - garantir la sécurité sanitaire du commerce mondial en élaborant des règles sanitaires pour les échanges internationaux des animaux et de leurs produits. En Afrique, cette maladie a été combattue longtemps par les services vétérinaires nationaux appuyés par les organismes internationaux en l'occurrence la CEE, la FAO et la Banque Mondiale à travers les différents programmes dénommés le PC 15, le PARC et le PACE et même des programmes d'urgence dont les détails sont précisés dans le document. Afin de consolider les acquis, des campagnes annuelles de vaccination de masse ont été menées chaque année suivies de la sérosurveillance pour évaluer les résultats d'immunisation réalisés par les équipes de vaccination. A ce jour, la peste bovine n'existe plus en Afrique de l'Ouest et du Centre. La vaccination contre la peste bovine est arrêtée en Afrique de l'Ouest et continue dans la partie Est de la Centrafrique et du Tchad, deux pays qui viennent en frontière avec le Soudan où sévissent encore des foyers sporadiques de la maladie. La procédure de l'OIE de déclaration de pays provisoirement indemne de la maladie est mise en place depuis 1996 par la majorité des pays de l'Afrique de l'Ouest et du Centre. Pour répondre aux obligations internationales en contrôlant les maladies transfrontalières et sécuriser les transactions commerciales des animaux et des produits d'origine animale, des réseaux de surveillance ont commencé à se mettre en place en Afrique depuis 1996. Leur reconnaissance officielle au niveau national et leur fonctionnement sont en train de se confirmer progressivement mais des efforts restent encore à faire notamment dans le domaine de la gestion de l'information qui constitue un outil indispensable pour la prise de décision.
Auteurs et affiliations
- Kondolas Oualybangah Guillaume, CIRAD-EMVT (FRA)
Autres liens de la publication
Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/511150/)
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