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Quelques impressions en conclusion

Sylvander Bertil. 2003. Quelques impressions en conclusion. In : Les systèmes agroalimentaires localisés : produits, entreprises et dynamiques locales, Montpellier, France, 16 - 18 octobre 2002 = Local agri-food systems, Montpellier (France), October, 16th to 18th, 2002 ; Sistemas agroalimentarios localizados, Montpellier (Francia), del 16 al 18 de octubre de 2002 : Held in Montpellier (France), on october, 16th to 18th, 2002. GIS SYAL, INRA, CIRAD, CNEARC, Agropolis muséum, Université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, UM1. Montpellier : CIRAD-TERA Colloque International sur les Systèmes Agroalimentaires Localisés (SYAL), Montpellier, France, 16 Octobre 2002/18 Octobre 2002.

Communication sans actes
Texte intégral non disponible.

Résumé : Si mes obligations professionnelles m'empêchent hélas de participer au programme du SYAL autant que je le voudrais, ma position de sympathisant extérieur me vaut - par l'amitié que me font les responsables du programme SYAL - d'avoir ici l'opportunité de donner des impressions en conclusion de ce colloque. Ces impressions sont nécessairement modestes et sûrement partielles- Mais l'exercice le veut ainsi. Je demande au lecteur de m'en excuser par avarice. En premier lieu, je voudrais dire que je suis impressionné par le travail accompli. Au delà du chiffre des contributions et des participants rassemblés lors de ce colloque, il nie semble évident qu'une véritable culture commune est en train d'émerger et de se renforcer au sein du réseau SYAL. Cela peut se relier au fait que, comme l'a souligné J. Muchnik, le thème des systèmes localisés est en passe de trouver une légitimité scientifique, ce qui explique son attractivité auprès de plus d'une centaine de chercheurs chevronnés, en provenance de nombreux pays du monde. Un pointage sommaire et hardi peut montrer qu'une vingtaine de communications mettent enjeu le regard de chercheurs du Nord sur des situations du Sud, une quarantaine le regard de chercheurs du Nord sur des situations du Nord, environ vingt cinq le regard de chercheurs du Sud sur des situations du Sud et une quinzaine de situations mixtes. Outre ces travaux de terrain, on peut dire que le réseau SYAL et ce colloque favorisent à l'évidence les regards croisés, comme les rapports d'ateliers l'ont montré. Ces regards témoignent de la progression scientifique vers un concept, le SYAL, qui n'est peut être pas encore buriné, mais qui est en voie de définition. Ce processus continu de définition co-construite n'est pas une faiblesse, si on reste conscient de ses limites: M. Valdeyron, anciennement professeur de génétique à l'INA, avait coutume de dire que le fait de nommer un concept risquait de nous dispenser de l'étudier. Ici, nous sommes prémunis contre cet écueil: on le nomme, on l'étudie et on le définit dans le même processus. Cette ambition épistémologique est bien sûr essentielle pour pouvoir faire reconnaître académiquement ces travaux essentiels. A cet égard, il me semble qu'il y a accord entre beaucoup de chercheurs du programme sur la notion de réseau (marchand et non marchand), sur l'articulation étroite entre systèmes locaux et filières longues, sur la notion d'apprentissage, ainsi que sur l'insertion (embeddedness) des marchés dans les institutions. En deuxième lieu, je voudrais attirer modestement l'attention sur quelques écueils que les équipes risquent de rencontrer sur ce chemin de la légitimation du SYAL comme concept scientifique. j'en vois provisoirement trois, que par souci de concision et sans crainte des néologismes, je nommerai: localisme, positivisme et différencialisme.

Auteurs et affiliations

  • Sylvander Bertil, INRA (FRA)

Autres liens de la publication

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/514434/)

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