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Utilisation des points d'eau par les ongules sauvages dans le parc national de Hwange, Zimbabwe

Drouet Nolwenn. 2003. Utilisation des points d'eau par les ongules sauvages dans le parc national de Hwange, Zimbabwe. Montpellier : UM2, 56 p. Mémoire DESS : Productions animales en régions chaudes : Université Montpellier 2

Mémoire
Texte intégral non disponible.

Résumé : L'utilisation des points d'eau par les mammifères sauvages a été étudiée (de mai à août 2003) dans le parc national de Hwange, système de savanes semi-arides situé à l'ouest du Zimbabwe. Dans ce parc, un approvisionnement artificiel en eau avait été mis en place dès 1935 en vue (i) d'augmenter les densités de faune, (ii) d'améliorer le potentiel touristique de la zone, (iii) de prévenir les mouvements de faune hors du parc, vers les zones frontalières communales du nord. Le développement extensif des points d'eau pompés est à l'origine de la croissance de nombreuses populations animales, en particulier celle de l'éléphant d'Afrique (Loxondota africana), qui a augmenté de 2 000 individus en 1928 à 44 492 individus en 2001. Les fortes densités d'éléphants (5,61 ind. / kM2 ) notées en saison sèche dans la zone de Main Camp ont abouti à une dégradation des habitats dans les environnements sensibles, et probablement à une incidence sur la composition des peuplements d'ongulés. L'impact négatif des pachydermes sur les ongulés dépendants de l'eau, pourrait résulter d'une compétition interspécifique pour l'accès à l'eau, ressource clef de l'écosystème semi-aride de Hwange. Cette étude se propose de quantifier l'utilisation et l'occupation des points d'eau par les populations d'éléphants, ainsi que leurs conséquences sur les autres populations d'ongulés. 9 points d'eau (3 points naturels de Main Camp nord, 3 points pompés de Main Camp nord, 3 points pompés de Main Camp sud) ont été observés pendant 12 heures consécutives tous les 15 jours. Lors de la pleine lune, des suivis de 24 h ont été menés aux points pompés. 27 065 animaux ont été enregistrés au cours de 1 060 heures d'observations. L'étude de la densité et du comportement des ongulés au cours de la saison sèche a permis la mise en évidence d'une augmentation de la pression d'utilisation des points d'eau par les éléphants. Ces résultats sont en faveur de l'hypothèse d'une monopolisation de l'eau par cette espèce. Des études complémentaires sont à mener pour valider cette hypothèse. L'effet de la nature du point d'eau (naturel vs pompé) sur le nombre d'individus présents et sur le comportement des ongulés aux points d'eau a été testé en utilisant la procédure mixte. La nature du point d'eau n'a pas eu d'effet significatif sur le nombre total d'individus pour les 10 espèces d'ongulés testées. En revanche le temps de présence aux points pompés était significativement supérieur à celui aux points naturels pour l'éléphant, le grand koudou (p<0,001) et l'impala (p<0,005). Le temps de boisson aux points pompés a été deux fois supérieur à celui calculé aux points naturels pour l'éléphant et l'impala. L'auteur explique ces variations dans les comportements par une différence de salinité entre les points pompés et les points naturels. Cependant, la compréhension des facteurs déterminant le choix du point d'eau par les ongulés nécessite des travaux complémentaires s'intéressant aux caractéristiques physiques des points d'eau et à l'utilisation de l'environnement du point d'eau par les mammifères.

Auteurs et affiliations

  • Drouet Nolwenn, CIRAD-EMVT-DIR (FRA)

Autres liens de la publication

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/517532/)

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