Lucol Fabienne. 2003. L'embouche - ovine et bovine - en milieu paysan à Dosso (Niger) : aspects technico-économiques et perspectives d'amélioration. Montpellier : UM2, 54 p. Mémoire DESS : Productions animales en régions chaudes : Université Montpellier 2
Résumé : Une analyse technico-économique, suivie de propositions d'amélioration de l'embouche ovine et bovine dans dix villages de l'arrondissement de Dosso (Niger), a été effectuée à partir d'enquêtes réalisées de mai à juillet 2003. Les investigations ont été menées auprès de 23 emboucheurs d'ovins et 41 emboucheurs de bovins non bénéficiaires de crédit répartis dans cinq villages, et auprès de 40 emboucheurs d'ovins et 31 emboucheurs de bovins bénéficiaires de crédit répartis dans cinq villages. L'organisme de crédit présent dans ces villages (Eirene) attribue des crédits de montants maxima de 25 000 FCFA pour les ovins et 100 000 FCFA pour les bovins. Le remboursement du capital emprunté et des intérêts (12% par cycle) s'effectue après la vente des animaux embouchés. Les éleveurs pratiquent deux types d'embouche à savoir, l'embouche proprement dite où l'animal est acheté puis directement mis à l'embouche et l'embouche de boeuf de trait ou l'animal est d'abord utilisé pour la traction (pendant 2 à 4 ans) puis mis à l'embouche. La durée moyenne de l'embouche proprement dite est de 7 mois pour les ovins et de 11 mois pour les bovins, elle ne dépasse pas 4 mois pour l'embouche de boeuf de trait. La moyenne d'âge des animaux du premier type est de 22 mois pour les ovins et de 40 mois pour les bovins. En ce qui concerne les bovins de trait, leur mise à l'embouche commence en général entre 5 et 6 ans. Après l'achat, les animaux sont traités contre les parasites internes. Ils sont en majorité vaccinés contre la peste des petits ruminants et contre la pasteurellose pour les ovins et contre la péri-pneumonie contagieuse bovine et la pasteurellose pour les bovins. L'alimentation s'effectue au pâturage ou au piquet en saison des pluies. En saison sèche, elle est composée de résidus de culture (fanes de niébé, arachide), de grains (niébé, oseille de guinée) et de son de mil ou de résidus de culture, de foin de brousse et de son de mil. Les animaux malades sont traités par les médicaments et/ou par la pharmacopée traditionnelle. Ces activités permettent d'obtenir en moyenne: un bénéfice brut de l'embouche ovine de 9 727 FCFA pour les bénéficiaires de crédits et de 22 505 FCFA pour ceux qui font l'embouche avec leurs fonds propres, et un bénéfice brut de l'embouche bovine de 23 571 FCFA pour les bénéficiaires de crédits et de 105 063 FCFA pour ceux qui font l'embouche avec leurs font propres. Le bénéfice moyen tiré de l'embouche de boeuf de trait n'a pas pu être déterminé car les charges liées à l'embouche et celles liées à la traction n'ont pas pu être dissociées par les éleveurs. Mais, compte tenu du fait que les éleveurs n'ont pas enregistré avec exactitude l'ensemble des dépenses effectuées du début à la fin du cycle et que tous les éleveurs n'ont pas réalisé l'embouche dans les mêmes conditions, ces données sont à prendre avec réserve. Deux voles d'amélioration sont envisagées pour augmenter le revenu des emboucheurs former des ernboucheurs "pilotes" et des auxiliaires d'élevage et de santé.
Auteurs et affiliations
- Lucol Fabienne, CIRAD-EMVT-DIR (FRA)
Autres liens de la publication
Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/517577/)
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