Maillet Christophe. 2002. Impact des aides directes à l'agriculture mahoraise : le cas des subventions à la modernisation et à l'installation attribuées en CDOA (Commission Départementale d'Orientation Agricole) 1997-2002. Paris : Université Panthéon-Sorbonne, 128 p. Mémoire DESS : Développement agricole : Université Panthéon-Sorbonne
Résumé : L'agriculture mahoraise dont la majeure partie des productions est destinée à l'autoconsommation, est pratiquée par plus de 16 000 ménages et s'inscrit souvent dans des systèmes d'activités complexes Cette agriculture vivrière peu monétarisée, équilibre social et territorial, est aujourd'hui considérée comme archaïque par la population locale et non comme une réelle activité rémunératrice. Elle tend à être, sous l'impulsion des pouvoirs publics, remplacée par une agriculture plus professionnelle et commerciale qui serait en meilleure adéquation avec le contexte économique et social évolutif de l'île. Cette agriculture mahoraise a fait l'objet en 2001 d'une étude commanditée par la Collectivité Départementale de Mayotte et réalisée par le CIRAD-Mayotte en partenariat avec les services de la Direction de l'Agriculture et de la Forêt. Ce "bilan-diagnostic du développement local" (Losch et al, 2002) a permis de donner un aperçu rapide sur le dispositif public de soutien au monde agricole et de montrer que seuls 152 producteurs ou groupements d'agriculteurs avaient pu bénéficier depuis 1997 d'une aide accordée en CDOA (Commission Départementale d'Orientation Agricole). Cette étude intitulée "Impact des aides directes: á l'agriculture mahoraise: Le cas des subventions à la modernisation et l'installation attribuée en CDOA" présente et explique, par le bais d'investigations sur le terrain, le dispositif actuel d'aides en place et les raisons de cette faible proportion d'agriculteurs concernés. L'analyse a permis de mettre en évidence quelques chiffres assez alarmants et un important décalage entre les réels besoins et attentes de la "profession agricole" et le système d'interventions publiques actuellement en place à Mayotte "jugé" trop sélectif. L'inadaptation des aides au contexte agricole local rend les projets soutenus peu efficaces et ne permet en aucun cas d'impulser une dynamique de développement agricole comme le conçoivent les autorités publiques locales. Les projets ne sont ainsi que très rarement finalisés et ne s'inscrivent généralement pas dans la durée. Cependant, même si l'impact économique pour la collectivité reste limité, les quelques bénéficiaires voient leurs conditions de travail évoluer et leur situation sociale s'améliorer en partie. Il serait donc plus opportun à l'avenir de mieux reconsidérer le fonctionnement traditionnel, ciment de la société, et les réelles pratiques des agriculteurs en adaptant le système d'aides aux spécificités locales. Pour ce faire, la situation actuelle peut s'inverser en engageant une démarche de développement local qui permettrait d'une part de faire participer et responsabiliser tes prétendants à leu, propre projet et d'autre part de mieux connaître les potentialités du territoire mahorais en terme de développement.
Mots-clés Agrovoc : agriculture, développement agricole, aide au développement, subvention, politique agricole
Mots-clés géographiques Agrovoc : Mayotte, France
Mots-clés complémentaires : Développement local
Classification Agris : E14 - Économie et politique du développement
E10 - Économie et politique agricoles
Auteurs et affiliations
- Maillet Christophe, CIRAD-TERA-AFM (FRA)
Autres liens de la publication
Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/519350/)
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