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Pour la lecture des conflits d'usages de la forêt protégée de Kakamega (Kenya). Apports de l'étude spatiale et historique des modes de mise en valeur agricole des marges forestières

Pascal Peggy, Tiers Sophie, Dosso Mireille. 2003. Pour la lecture des conflits d'usages de la forêt protégée de Kakamega (Kenya). Apports de l'étude spatiale et historique des modes de mise en valeur agricole des marges forestières. In : Organisation spatiale et gestion des ressources et des territoires ruraux : actes du colloque international, 25 - 27 février 2003, Montpellier, France. Dugué Patrick (ed.), Jouve Philippe (ed.). CNEARC-UMR SAGERT, ENGREF, CIRAD. Montpellier : CIRAD, 1 Cd-Rom ISBN 2-9520603-0-4 Colloque international sur l'organisation spatiale et gestion des ressources et des territoires ruraux, Montpellier, France, 25 Février 2003/27 Février 2003.

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Titre anglais : Understanding the conflicts related to the use of Kakamega protected forest (Kenya) : basing on geographical and historical study of forest border agrarian system

Résumé : Dans l'Ouest Kenyan, la forêt de Kakamega recouvre 240 km². Protégée par un ensemble de législations depuis 1926, elle constitue un résidu de la ceinture forestière guinéocongolienne qui traversait autrefois l'Afrique. Sanctuaire de biodiversité, elle est inscrite dans plusieurs campagnes internationales de "conservation des ressources naturelles". Cependant, sur les marges forestières, les densités démographiques s'échelonnent entre 400 et 1 300 habitants au km² et les conditions de vie sont de plus en plus difficiles (SAU moyenne de 0,8 ha). Même sur les terres les plus fertiles, la pauvreté contraint les agriculteurs au prélèvement illégal des produits, ce qui, à terme, menace la pérennité de la forêt. En effet, entre 1975 et 1991, la forêt a perdu près de 50% de son volume. Les autochtones appartenant à l'ethnie luhya vivent depuis le XVIè siècle avec la forêt au coeur de leurs traditions et modes de production. Le système agraire des marges agricoles de la forêt résulte de multiples ajustements des modes de mise en valeur agricole de l'espace, conséquences d'une succession de cassures imposées par les législations. Jusque dans les années 60-80, les populations sont parvenues à s'adapter. Cependant, ces modifications se sont faites parallèlement à une pression foncière croissante. A cette paupérisation générale, se greffe toute une série de réglementations relatives à "la conservation" de la forêt de Kakamega. Celles-ci constituent une véritable entrave pour les familles, qui, pour l'instant, n'en subissent que les contraintes. Les agriculteurs les plus défavorisés (qui constituent entre 30% à 95% de la population selon les zones) sont les plus handicapés par les législations forestières: ils détruisent la forêt inexorablement à défaut d'autre solution. Il est urgent de mettre en oeuvre des actions collectives afin de remettre les agriculteurs et les communautés rurales au coeur des projets de développement.

Auteurs et affiliations

  • Pascal Peggy
  • Tiers Sophie
  • Dosso Mireille, CNEARC (FRA)

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Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/520366/)

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