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Echec de protection d'une biodiversité et apparition des agro-écosystèmes. Le cas de la réserve de faune de Mandélia au Tchad

N'Djafa Ouaga Hubert. 2003. Echec de protection d'une biodiversité et apparition des agro-écosystèmes. Le cas de la réserve de faune de Mandélia au Tchad. In : Organisation spatiale et gestion des ressources et des territoires ruraux : actes du colloque international, 25 - 27 février 2003, Montpellier, France. Dugué Patrick (ed.), Jouve Philippe (ed.). CNEARC-UMR SAGERT, ENGREF, CIRAD. Montpellier : CIRAD, 1 Cd-Rom ISBN 2-9520603-0-4 Colloque international sur l'organisation spatiale et gestion des ressources et des territoires ruraux, Montpellier, France, 25 Février 2003/27 Février 2003.

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Titre anglais : Failure of protection of a biodiversity and appearance of the agro-ecosystems : case of the sub-prefecture of Mandélia in Chad

Résumé : La sous-préfecture de Mandélia (2 654 km2), située en zone bioclimatique soudano-sahélienne dans la Mésopotamie tchadienne entre les fleuves Chari et Logone, était colonisée à l'époque par une savane boisée relativement dense. Elle comptait parmi les régions les plus giboyeuses du pays. Pour sa richesse biologique, plus des deux-tiers de sa superficie ont été érigés dès 1969 en une réserve de faune pour des besoins de tourisme de vision périurbain. L'instabilité socio-politique du Tchad (guerre civile) et les sécheresses des décennies 70 et 80 ont fortement ébranlé cet espace géographique avec l'arrivée de nombreux migrants agropasteurs à la recherche de nouvelles terres agricoles, de pâturage et d'eau. Entre 1968 et 1993, la population de Mandélia est passée de 23 597 à 84 615 habitants. Face à cet afflux humain, l'Etat a entrepris des travaux d'aménagements hydro-agricoles pour accroître la production au profit des populations sinistrées. Cette emprise humaine a entraîné le recul progressif de l'autorité de l'Etat. Ainsi, la région a basculé doucement d'un statut d'aire protégée à celui d'un espace ouvert et soumis à des formes informelles d'organisation et d'exploitation avec une présence plus marquée de la chefferie traditionnelle. La cartographie diachronique effectuée à partir de la télédétection aérienne de 1974 et satellitale de 1994 a mis en évidence l'apparition d'une diversité d'agro-écosystèmes dans l'occupation du sol. La satisfaction des besoins alimentaires de la ville de N¿Djaména n'est pas étrangère à cette dynamique de la biodiversité.

Auteurs et affiliations

  • N'Djafa Ouaga Hubert, AGRHYMET (NER)

Autres liens de la publication

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/520383/)

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