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Dynamique de la coexistence entre les hommes et la faune sauvage dans une zone rurale au Zimbabwe

Gaidet-Drapier Nicolas. 2004. Dynamique de la coexistence entre les hommes et la faune sauvage dans une zone rurale au Zimbabwe. In : Biodiversité et changement global, dynamique des interactions : actes des deuxièmes journées de l'Institut français de la biodiversité, Marseille, 25-28 mai 2004. IFB. Paris : IFB [Institut français de la biodiversité], 126. Journées de l'Institut français de la biodiversité. 2, Marseille, France, 25 Mai 2004/28 Mai 2004.

Communication par affiche
Texte intégral non disponible.

Résumé : Dans les zones rurales africaines, l'exploitation durable de la ressource faune est proposée comme un mode de valorisation du milieu naturel. Toutefois, dans les zones où les hommes cohabitent avec la faune, la présence humaine modifie la dynamique des populations animales par la prédation, la compétition pour les ressources naturelles et la réduction de l'habitat naturel. Au Zimbabwe, le programme national Campfire a orienté dès 1986 un développement rural vers la valorisation des ressources indigènes, principalement par une exploitation des grands mammifères par la chasse sportive. La zone d'étude est l'un des deux premiers districts où le programme Campfire a été mis en place. L'éradication de la mouche tsé-tsé dans les années 1980 a libéré de nouveaux espaces restés jusque-là à l'écart d'une implantation humaine importante. Bien que cette zone demeure encore faiblement peuplée (17 hab / km2 en moyenne), la dynamique d'expansion humaine suit néanmoins une logique de développement d'un front pionnier, et s'accompagne d'un processus continu de transformation de l'espace naturel en surfaces cultivées. L'expansion agricole se développe principalement le long des grandes rivières, un espace clé pour la faune sauvage. Une étude de l'impact de la présence humaine sur la fréquentation du lit des rivières par la faune révèle que la taille des parcelles agricoles proche des rivières est un bon indicateur de la contrainte anthropique (Fritz et al. 2003). Au-delà d'une surface seuil (3,2 ha pour les antilopes et 32 ha pour les éléphants), l'abondance et la diversité des espèces animales chutent rapidement. Cet effet seuil a permis de cartographier l'évolution de l'effet barrière anthropique le long des rivières. La cartographie à l'échelle du district met en évidence un cloisonnement de l'espace naturel. Des comptages au sol indiquent que les principales espèces animales sont moins abondantes voire absentes dans la zone enclavée, et que leur densité a diminuée entre 1999 et 2002. A l'échelle des cantons, l'importance de l'implantation humaine détermine le montant des revenus d'exploitation de la faune par Campfire, avec, là encore, un effet de seuil: en-deçà d'une surface minimum d'espace naturel disponible, les revenus annuels moyens sont insignifiants. Cette étude met en évidence les contraintes d'une intégration des pratiques agropastorales et de la faune sauvage dans un paysage rural africain. (Texte intégral)

Mots-clés Agrovoc : animal sauvage, dynamique des populations, ressource naturelle, colonisation rurale, impact sur l'environnement

Mots-clés géographiques Agrovoc : Zimbabwe

Classification Agris : P01 - Conservation de la nature et ressources foncières
L20 - Écologie animale

Auteurs et affiliations

  • Gaidet-Drapier Nicolas, CIRAD-EMVT-ECONAP (FRA)

Autres liens de la publication

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/523401/)

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