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Agricultures familiales, action collective et organisations paysannes : compte-rendu de la session du 10 mars 2003

Bosc Pierre-Marie, Mercoiret Marie-Rose, Sabourin Eric. 2004. Agricultures familiales, action collective et organisations paysannes : compte-rendu de la session du 10 mars 2003. In : Actes du Séminaire Permanent Action Collective, sessions 2003, Montpellier (France). Sabourin Eric (ed.), Antona Martine (ed.), Coudel Emilie (ed.). CIRAD. Montpellier : CIRAD, 9 p. ISBN 2-87614-578-2 Séminaire Permanent Action Collective, Montpellier, France, 13 Janvier 2003/3 Juin 2003.

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Résumé : L'organisation paysanne peut être appréhendée comme un instrument de l'action collective que se donnent les producteurs pour parvenir à une coopération nécessaire à l'atteinte de buts partagés; et ce à des fins de coordination interne et vis-à-vis de l'extérieur, dans le but de renforcer leurs capacités, entre autres, de négociation avec d'autres acteurs de leur environnement. Les objets de l'action collective des organisations paysannes sont divers et évoluent. On observe une grande diversité depuis l'accès à des biens communs matériels (équipements, infrastructures) utilisables de manière individuelle ou collective, l'accès à des biens communs immatériels (information, innovation, marché), la production de biens communs (organisations fédératives, réseaux, normes de qualité de produits, etc), mais également leur gestion (par la mise en place de systèmes de règles, droits et devoirs partagés, etc). Dans certains cas, le domaine de l'action collective recoupe celui de la sphère publique car, à travers certaines fonctions, les organisations paysannes produisent ou contribuent à produire des biens communs et/ou publics (formation, renforcement des capacités, règles, lois, etc) à travers les interprofessions par exemple. Notre équipe a traité auparavant la question de l'action collective entre individus au sein des organisations paysannes principalement à l'échelle locale. Nous centrerons cet exposé sur de nouvelles questions autour du rôle et de la place des organisations paysannes et l'action collective en matière de négociations de politiques publiques. Le désengagement de l'Etat des fonctions d'appui à l'agriculture et les politiques de libéralisation ont mis fin progressivement à la coordination hiérarchique (verticale) qu'exerçaient jusqu'alors les pouvoirs publics dans de nombreux pays du Sud. La seule coordination par le marché a montré ses limites ou ses défaillances, conduisant à la mobilisation de nouvelles formes de coordinations, afin de garantir plus de stabilité. Ces coordinations passent principalement par le contrat (et la construction de relations contractuelles) ou par des processus d'action collective entre les différents acteurs concernés directement ou indirectement par les activités agricoles. Ces nouvelles formes de coordination, horizontales, sectorielles ou territoriales, se construisent autour d'objets très divers (organisation d'une filière ou de services à l'agriculture, élaboration d'une politique agricole...) et à différentes échelles géographiques. De plus en plus, des cadres de concertation se mettent en place afin d'organiser une négociation entre les différents acteurs concernés, permettant de déboucher sur des compromis acceptables et sur l'institutionnalisation de ces compromis. La question de l'action collective au sein de ces cadres de concertation peut être appréhendée de deux manières: - Chaque forme de coordination qui se met en place constitue un système d'action collective au sens de Crozier et Friedberg (1977), dés lors qu'elle engage plusieurs acteurs (économiques, institutionnels, sociaux) qui ont des objectifs et des intérêts particuliers, souvent divergents (même si à des degrés divers), mais qui décident de coopérer pour atteindre des objectifs communs ou convergents (sans renoncer pour autant à leurs objectifs particuliers). Au sein de ces cadres de concertation, les agriculteurs sont toujours présents et ils sont représentés en tant qu'acteur collectif par des organisations, qui constituent elles aussi des systèmes d'action collective. Deux grandes questions sont alors posées en terme d'action collective: la première concerne les modalités de mise en place et de fonctionnement des cadres de concertation, la place qu'y occupent et le rôle qui y jouent les différents acteurs, les asymétries qui caractérisent leurs relations, avec un accent particulier sur la place et le rôle des organisations paysannes; - la deuxième concerne les organisations paysannes elles-mêmes: les modalités

Mots-clés Agrovoc : association d'agriculteurs, organisation socioéconomique, développement économique, changement social, apprentissage (métiers), formation, organisation paysanne

Mots-clés complémentaires : Action collective

Classification Agris : E50 - Sociologie rurale

Auteurs et affiliations

Autres liens de la publication

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/523411/)

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