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Les systèmes d'élevage agropastoraux en zone sahélienne et au Niger : rôles et apports de l'élevage dans une perspective de satisfaction des besoins et de la sécurité alimentaire des familles

Guichard Anne. 2004. Les systèmes d'élevage agropastoraux en zone sahélienne et au Niger : rôles et apports de l'élevage dans une perspective de satisfaction des besoins et de la sécurité alimentaire des familles. Montpellier : UM2, 49 p. Mémoire DESS (Synthèse bibliographique) : Productions animales en régions chaudes : Université Montpellier 2

Mémoire
Texte intégral non disponible.

Résumé : Ce rapport porte sur les systèmes d'élevage agropastoraux en zone sahélienne. Après avoir présenté cette région sous différents angles (géographique, démographique, situation socio-économique, place du secteur agricole dans les différents pays, contraintes agroclimatiques), puis les différents types de systèmes d'élevage que l'on y rencontre, nous aborderons la problématique de la place, du rôle et des apports de l'élevage (ainsi que celle des activités extra-agricoles) au sein de ces systèmes. Dans de tels systèmes, l'animal est en effet multifonctionnel, et occupe de nombreux rôles: tour à tour fournisseur de différents produits alimentaires et non alimentaires, précieux assistant de l'homme lors des travaux des champs ou des transports, banque vivante des économies familiales, objet de prestige social, ou objets de maints rituels religieux... Parmi toutes ces fonctions, l'intérêt économique de l'élevage et sa contribution à la formation des revenus des ménages reste central pour les éleveurs. Cet intérêt se manifeste à travers les recettes provenant de la vente d'animaux et de leurs produits (lait, viande...). Mais à côté de ces considérations économiques, l'élevage, qu'il soit à dominante plutôt laitière (cas du Niger) ou bien bouchère (Mali, Burkina Faso) participe aussi de façon importante à la sécurisation alimentaire des familles, en leur fournissant différents produits qui pourront être consommés. Ainsi, dans l'étude de cas réalisée au Mali, la contribution de l'élevage à la formation des revenus de l'exploitation s'élève à environ 41% (soit 246 144 F Cfa), dont une forte part revient à la vente des petits ruminants (69%). Les bovins sont peu vendus et seulement 1/3 du lait de vache produit a été vendu, le restant ayant été autoconsommé. En outre, l'agriculture représente essentiellement une activité d'autosubsistance, la quasi-totalité de la production étant autoconsommée. Concernant le Niger, 84% du revenu brut de l'exploitation provient de l'élevage (soit 332 340 F Cfa) dont plus d'un tiers pour la vente de lait de vache, un tiers pour la vente de viande de bovins et 21% pour celle de petits ruminants. La production laitière bovine est mieux valorisée par ces éleveurs. Là encore, la production agricole n'a pas été suffisante pour couvrir les besoins céréaliers des familles (50% de degré d'autosuffisance moyenne) et 62% des ménages ont du compléter leurs besoins par des achats. Comme dans l'étude précédente, les petits ruminants sont plus vendus que les bovins. En revanche, l'autoconsommation de viande de petits ruminants est assez faible et aucune famille n'a autoconsommée de viande bovine. Au Burkina Faso, les activités agricoles ont été considérées comme principales pour 80% des exploitants enquêtés, l'élevage venant en seconde position. Les activités extra-agricoles (maraîchage, artisanat, commerce...) sont largement pratiquées (65% des familles), et plus particulièrement par les femmes. Ici encore, la production céréalière ne suffit pas à couvrir les besoins des familles: seulement 1/3 des exploitants ont déclaré que les quantités récoltées lors de l'enquête étaient suffisantes pour couvrir leurs besoins annuels. La production laitière (disponible pendant environ 4 mois par an) représente un complément précieux des activités agricoles en période de soudure, mais ne permet pas d'en faire une activité économique à part entière (seuls 8% des exploitants ont pu vendre un peu de lait). La valorisation économique de l'élevage repose donc, comme au Mali, principalement sur la vente d'animaux, et principalement celle de bovins (260 000 F Cfa en moyenne / UP pour les bovins et 40 000 F Cfa pour les petits ruminants). Quelques exploitants (majoritairement des femmes) pratiquent aussi l'embouche de petits ruminants.

Mots-clés Agrovoc : méthode d'élevage, système agropastoral, revenu, besoin nutritionnel, sécurité alimentaire

Mots-clés géographiques Agrovoc : Sahel

Classification Agris : L01 - Élevage - Considérations générales

Auteurs et affiliations

  • Guichard Anne, CIRAD-EMVT-DIR (FRA)

Autres liens de la publication

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/524396/)

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