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Analyse de la filière "Cacao biologique" : stratégies et enjeux de la reconversion des exploitations de cacao conventionnel en cacao biologique dans l'Akebou (Togo)

Koukou Tchamba Ate. 2003. Analyse de la filière "Cacao biologique" : stratégies et enjeux de la reconversion des exploitations de cacao conventionnel en cacao biologique dans l'Akebou (Togo). Montpellier : CIHEAM, 168 p. Mémoire MSc : Centre international de hautes études agronomiques méditerranéennes

Mémoire
Texte intégral non disponible.

Résumé : Face à une crise que traverse actuellement la filière de cacao biologique dans la zone de l'Akébou située au sud-ouest du Togo, nous avons adopté une approche d'analyse de filière qui envisage des stratégies et des enjeux à la reconversion de la production du cacao conventionnel en cacao biologique. En effet, la promotion de la filière cacao biologique dans la sous région est actuellement menacée d'une part, par une crise de confiance entre tous les acteurs (les producteurs, les groupements et unions de producteurs, les commerçants et le chocolatier), et d'autre part, par une baisse de la rentabilité liée au vieillissement des plantations, à la menace des maladies et des ravageurs couplée au manque de technicité, à la rareté des moyens d'entretien, à la crise des marchés de fèves et à quelques aléas (climatiques). Dans la démarche, nous avons d'abord procédé par une analyse systémique (couplage des informations issues des enquêtes, confrontation des points de vue...) permettant la mise en évidence du rôle que jouent les acteurs. Ensuite nous avons simulé sur Olympe les types d'exploitation afin de pouvoir suivre l'évolution des choix. Il ressort que parmi tous les systèmes d'exploitation, la production du cacao biologique est la plus exposée à des risques de variation de la consommation d'intrants, d'instabilité du marché et du climat. Les exploitations qui sont spécialisées en cultures intensives de cacao biologique ont un revenu plus élevé dans les conditions initiales mais elles nécessitent plus de mobilisation en main d'oeuvre, en capital et en technicité. La taille et le niveau d'intensification des cacaoyères conduites en biologique influencent la rentabilité des exploitations. En effet, les exploitations sont moins productives lorsque les cacaoyères sont grandes (entre 3 et 5 ha) et extensives. Les exploitations spécialisées en cacao conventionnel sont moyennement rentables mais contrairement aux exploitations en cacao bio, l'impact des changements du climat et de la fluctuation des cours est moindre. La production vivrière aboutit à des résultats d'exploitations moins élevés que ceux du cacao biologique mais moyennement stables. Cette production tamponne au sein d'une même exploitation, l'instabilité de la valeur ajoutée des cultures pérennes en cas d'aléas. En revanche, plusieurs stratégies d'amélioration de la situation actuelle des plantations doivent être envisagées afin de minimiser les risques auxquelles sont exposées les exploitations (une diminution de la rentabilité, une insécurité du marché). Elles devraient concerner surtout la réorientation des cultures plus extensives de cacao biologique.

Auteurs et affiliations

  • Koukou Tchamba Ate, CIRAD-CP-CACAO (FRA)

Autres liens de la publication

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/526451/)

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