Bourchich Noureddine. 2004. Gestion de la rareté et valorisation de l'eau d'irrigation : cas du périmètre des Doukkal. Rabat : IAV Hassan II, 231 p. Mémoire d'ingénieur : Agronomie. Agro-économie : Institut agronomique et vétérinaire Hassan II
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Résumé : Le périmètre irrigué des Doukkala a connu pendant les quatre dernières années une pénurie en eau de surface manifestée par les dotations allouées de plus en plus réduites et qui sont très inférieurs aux besoins d'une campagne agricole normale. Ce contexte a limité la marge de manoeuvre à l'échelle de l'exploitation agricole familiale. A travers les enquêtes de terrain, ce travail s'est donné comme objectif d'évaluer les choix de productions des agriculteurs ainsi que d'identifier les stratégies d'adaptation développées face à cette contrainte de ressource en eau limitée. Le travail à l'échelle des de deux sites choisis, nous a permis d'étudier l'exploitation agricole dans son ensemble et surtout de rencontrer divers types d'exploitation familiales et ainsi de comprendre les stratégies développées par les agriculteurs pour mieux valoriser la dotation en eau. Il nous a aussi donné l'occasion de comprendre les facteurs qui peuvent être à l'origine de décisions des agriculteurs déterminants le fonctionnement de l'exploitation agricole. L'étude réalisée montre une marge de manoeuvre limitée de l'agriculteur constituée de trois principales productions végétales: la betterave, les céréales et les productions fourragères. Elle a aussi montré la différence du niveau de valorisation de l'eau entre des types d'agriculteurs. Les exploitations performantes réalisent les niveaux de valorisations les plus élevées pour toutes les cultures; ce groupe exploitant des parcelles de grande taille arrive à satisfaire une part importante des besoins en eau des cultures et se caractérise par un mode de conduite technique amélioré notamment pour la betterave. Cependant, les petites exploitations réalisent une valorisation brute de l'eau d'irrigation faible et surtout tirent les marges brutes les plus faibles particulièrement pour la betterave et les céréales; ce type exploitant des petites parcelles dépensent plus pour la conduite de ces cultures et présente un mode de conduite moins avancé. L'étude a également montré que le gravitaire tend dans les conditions actuelles (climat, tarification, mode de distribution,....) à valoriser l'eau mieux que l'aspersion. Ce résultat tient aussi des dépenses plus importantes des agriculteurs de l'aspersion pour la conduite des différentes cultures. Cependant, les rendements réalisés et les marges tirées restent plus élevés dans l'aspersion. Dans les deux sous périmètres, gravitaire et aspersion, les céréales valorisent l'eau mieux que les autres cultures. Les enquêtes ont également montré les stratégies mises en oeuvre par les différents types d'exploitation. Certaines des petites exploitations font recours à l'augmentation de la superficie irriguée à travers la location de la terre, d'autres, développent des activités non agricoles, mais, leurs fonctionnement sont tous centré sur la production animale. Les exploitations performantes ont révélé une capacité d'adaptation très poussée à travers le développement du secteur animal. Le recours au crédit représente un choix inaccessible pour toutes les exploitations.
Auteurs et affiliations
- Bourchich Noureddine, IAV Hassan II (MAR)
Autres liens de la publication
Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/527033/)
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