Grimaud Patrice.
2003. Typologie des élevages de chèvres sur l'île de la Réunion.
In : Les ruminants : élevage et valorisation. Résumés des présentations et posters du symposium régional interdisciplinaire, St-Denis de la Réunion, 10-13 juin 2003 = Ruminants: farming and animal products promotion. Abstracts of presentations and posters of Regional and Interdisciplinary Symposium, St-Denis, Reunion, 10-13 June 2003. Grimaud Patrice (ed.). GRDSBR, Réunion-Conseil régional, CIRAD
Résumé : Selon le recensement général agricole de 2000, il y aurait à la Réunion un peu plus de 21 500 caprins. En réalité, ces chiffres ne tiennent pas compte des petites exploitations, où le nombre de mères est inférieur à 10, et qui représentent une part significative des effectifs de l'île. La quasi-totalité des élevages est orientée vers la satisfaction d'un marché cultuel, qui concerne essentiellement des boucs entiers, de 1 à 4 ans d'âge, destinés à être abattus lors de cérémonies ou cédés comme reproducteurs, mais également des animaux sevrés âgés de 3 à 6 mois vendus comme futurs reproducteurs. Les produits ainsi commercialisés alimentent un circuit informel, correspondant à une consommation annuelle de près de 250 t par an. Cependant, les deux tiers de la viande caprine consommée sur l'île proviennent de l'importation (542 t importées en 1999, sous forme congelée, essentiellement de Nouvelle-Zélande et d'Australie). Face à l'émergence d'une filière formelle au sein d'une coopérative des éleveurs, il nous a paru important de dresser une typologie des exploitations caprines réunionnaises. Des données socio-structurelles, techniques et économiques portant sur l'exploitation, l'éleveur, les bâtiments, le cheptel, la commercialisation et les projets de l'exploitant ont été collectées dans 64 élevages caprins. La part des revenus de l'atelier caprin, le plus souvent activité de diversification, dans les revenus de l'exploitation agricole d'une part, et dans les revenus du ménage d'autre part, a été également étudiée par enquête économique dans ces mêmes élevages. Une première approche nous permet de séparer les exploitations laitières et celles spécialisées dans l'engraissement des animaux, des élevages naisseurs ou naisseurs-engraisseurs. Une analyse multifactorielle à partir de 50 de ces derniers élevages résulte en la projection des élevages selon plusieurs axes factoriels. Le premier axe oppose des élevages anciens des Bas, conduits par des exploitants âgés sans formation agricole et ne possédant pas de foncier, à des exploitations des Hauts d'installation récente, où des exploitants formés et propriétaires fonciers élèvent des animaux dans des bâtiments adaptés. Le deuxième axe distingue les éleveurs dont le revenu principal provient d'une activité rémunérée et qui exploitent peu d'animaux, des exploitants tirant la totalité de leurs revenus d'activités agricoles, et où l'élevage caprin représente de 10 à 50% des revenus du ménage. Un troisième axe factoriel est un axe révélateur de la spécialisation de l'exploitation, avec d'un côté les agriculteurs aux activités très diversifiées où les productions végétales apparaissent majoritaires, et de l'autre les exploitants dont l'élevage de caprins forme la source principale de revenus. De cette étude de chacun des 6 premiers axes ainsi définis, il est possible d'individualiser 7 groupes d'éleveurs, schématiquement répartis en (1) gros éleveurs, (2) adhérents de coopérative, (3) naisseurs purs, (4) naisseurs et engraisseurs de boucs, (5) RMIstes et petits salariés, (6) exploitants d'élevage de type basse-cour, et (7) éleveurs en diversification de la canne à sucre. (Texte intégral)
Mots-clés Agrovoc : caprin, méthode d'élevage, classification
Mots-clés géographiques Agrovoc : La Réunion, France
Classification Agris : L01 - Élevage - Considérations générales
Auteurs et affiliations
- Grimaud Patrice, CIRAD-EMVT-PPA (REU)
Autres liens de la publication
Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/527417/)
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