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Etude des modifications comportementales de plusieurs génotypes de riz Oryza sativa L. en réponse au degré de compétition intra-peuplement

Bolomier Jerôme. 2003. Etude des modifications comportementales de plusieurs génotypes de riz Oryza sativa L. en réponse au degré de compétition intra-peuplement. Angers : ESA, 2 vol. (91, 23 p.). Mémoire de fin d'études : Ecole supérieure d'agriculture d'Angers

Mémoire
Texte intégral non disponible.

Résumé : Avec plus de 20 000 hectares en production, la riziculture est l'activité la plus implantée et la plus dynamique de Camargue. Les rendements atteints sont de 60 quintaux en moyenne. Pour les atteindre, les riziculteurs camarguais recherchent traditionnellement de fortes densités d'implantation. Cette pratique oblige les obtenteurs à réfléchir sur les moyens d'appréhender les modifications comportementales des nouveaux croisements sélectionnés à faible densité, sous l'effet de la compétition. De même, elle laisse entrevoir aux agronomes la possibilité de réduire les doses de semis afm d'optimiser la production. En amont, ces deux questions passent par une problématique commune: la compréhension des mécanismes de réponse de la plante au degré de compétition intra peuplement auquelle elle est soumise. Pour répondre à cette question, l'essai mis en place est un dispositif split plot. Le facteur variété comporte quatre modalités: deux indica (Sambuc, Soulanet) et deux japonica (Ariète, Riège). Le facteur densité en comporte deux: L à 20 plantes/m2 et H à 200 plantes/m2. La gestion de la culture a été laissée à la charge du riziculteur. Cependant nous avons veillé à ce que les nutritions hydriques et minérales soient équivalentes entre traitements. Tout au long du cycle, nos observations se sont portées sur les variables rendant compte du développement de la plante, de sa croissance, des composantes du rendement et de leur élaboration. Nos résultats mettent l'accent sur l'existence d'une différenciation génotypique entre les cultivars. De plus, en réponse à la densité, il existe une plasticité phénotypique chez le riz. La compétition vis à vis du rayonnement est à l'origine de la majeure partie des modifications comportementales observées. En outre, l'activité photosynthétique est pénalisée sous la contrainte de la compétition, entraînant une réduction des taux de croissance relatifs unitaires. Dès lors, les modalités de développement sont modifiées. Le phyllochrone est allongé et les plantes implantées à forte densité développent une feuille de moins qu'à faible densité. Finalement, le rapport entre la phase reproductive et la phase végétative augmente. Sachant que le nombre et la taille des organes mis en place par la culture au cours du cycle sont conditionnés par les taux de croissance, le nombre de tiges mises en place par plante de même que le nombre d'épillets par panicule sont réduits. D'autre part, dans la recherche d'un équilibre entre leurs sources et leurs puits, les plantes en concurrence, augmentent légèrement mais significativement la part de matière sèche allouée aux puits au détriment de celle allouée aux limbes. Enfin, il existe une plasticité phénotypique différentielle entre les variétés. La réponse de la plante à la densité d'implantation n'est pas similaire entre tous les cultivars. Ainsi, le phyllochrone des variétés Ariète et Soulanet s'allonge significativement en fortes densités par rapport aux basses, pendant la phase "lente" d'apparition des feuilles, alors qu'il est identique chez les deux autres (Riège, Sambuc). De même, on suppose une efficience d'interception et/ou de conversion de la lumière plus importante chez Ariète qui présente un décalage entre l'augmentation de son indice foliaire et sa biomasse aérienne sèche. L'étude apporte les premiers éléments de réponse aux questions posées par les sélectionneurs d'une part, et les agronomes d'autre part. Pour les premiers, elle ouvre la voie à des travaux cherchant à identifier les déterminants morpho-physiologiques de la plante lui conférant sa capacité à intercepter et convertir le rayonnement au sein du peuplement. Pour les seconds, elle met en avant l'augmentation du risque biotique liée à l'abaissement de la densité. Le nouvel enjeu sera de le déterminer et de le quantifier.

Classification Agris : F30 - Génétique et amélioration des plantes

Auteurs et affiliations

  • Bolomier Jerôme, ESA (FRA)

Autres liens de la publication

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/527778/)

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