Dollet Michel. 2005. Rapport de mission de soutien scientifique et méthodologique à la recherche sur le jaunissement mortel du cocotier auprès de l'OPRI de Takoradi au Ghana du 7 au 14 mars 2005. Montpellier : CIRAD-CP, 27 p. N° de rapport : CP SIC N°1843
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Résumé : Cette mission s'est articulée autour des 3 composantes majeures du développement du Cap St Paul Wilt (Jaunissement Mortel) au Ghana: - le cocotier, - le vecteur de la maladie, - le pathogène. Le cocotier: Des diverses variétés de cocotier plantées depuis 1981, seules les variétés Nain Vert Sri Lanka (SGD) et Grand du Vanuatu (VTT) n'avaient pas succombé à la maladie à la fin des années 90. Au début de cette décade, il avait été préconisé de replanter avec un hybride Nain Jaune de Malaysie (NJM) x VTT. Même si le NJM ne s'était pas montré résistant au CSPW, il était admis qu'en raison de la précocité des hybrides et par l'apport des gènes du VTT, les agriculteurs ghanéens pourraient compter sur une production assurée d'au moins 15 ans. Mais depuis les années 2000, il s'est avéré que les VTT pouvaient être détruits par le CSPW (champs de comportements d'Axim). De plus, certains de ces hybrides commencent à montrer des symptômes de CPSW dans diverses plantations du pays (Fawomanye, Asebu), diagnostic confirmé en laboratoire par analyses en PCR. Il est donc devenu urgent de trouver une suite à cette solution d'attente qui a duré plus ou moins le temps escompté (10-15 ans). D'autant plus que le CSPW s'attaque maintenant à des jeunes plantations de NJM x VTT (moins de 5 ans). Quelles nouvelles variétés (ou hybrides) planter ? Le SGD longtemps cité comme "LA VARIETE" salvatrice se révèle en fait souvent peu productrice, complètement rachitique, voir même stérile (champ de comportement d'Axim). De plus certains sont porteurs du pathogène du CSPW. De nouveaux champs de comportement variétal doivent être plantés avec de nouvelles variétés dès que possible. En attendant, il faudra diversifier les replantations et introduire l'hybride en cours d'étude, SGD x VTT si les résultats agronomiques de l'Essai d'Agona sont bons. Le vecteur de la maladie: Tous les essais de transmissions réalisés ces 5 dernières années n'ont pas permis l'identification du vecteur du CSPW (essais terminés fin 2004). De nouvelles tentatives, en modifiant divers facteurs devraient être effectuées: - nouveaux sites d'essais, plus près de foyers actifs. Un de ces sites pourrait se situer dans la région d'Asebu; - collectes des insectes puis introductions directes en cage sur cocotier (abandon des périodes intermédiaires "d'acquisition" sur arbre); - diversification des espèces introduites (préconisation d'arrêt des essais avec Nzinga); - abaissement la température des cages par tous les moyens (ombrages, arrosages).Le pathogène: L'extraction d'acides nucléiques dans le laboratoire de Takoradi ne semble pas poser de problème. Par contre, les résultats des différentes PCR ne sont pas toujours reproductibles et sont même parfois contradictoires. Toutefois, la présence du pathogène dans les hybrides MYD x VTT, ne fait aucun doute. De même, la PCR confirme que les VTT et le SGD peuvent être affectés par les phytoplasmes du CSPW (vérifié à Takoradi et à Montpellier). Il faudra cependant encore travailler sur l'optimisation du diagnostic pour PCR et notamment sur les séquences des amorces. Au cours de cette mission nous avons également participé à une réunion préparatoire du futur programme SFP, visité les laboratoires de culture in vitro du BNARI, et rencontré le Directeur par intérim du Memorial Noguchi Insittut à Accra.
Auteurs et affiliations
- Dollet Michel, CIRAD-CP-UPR Etiologie dépérissements (FRA)
Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/528152/)
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