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L'ornithochorie : comment évaluer l'impact de ce phénomène ?

Gomez Sylvain. 2005. L'ornithochorie : comment évaluer l'impact de ce phénomène ?. Montpellier : UM2, 22 p. Mémoire DESS (Synthèse bibliographique) : Productions animales en régions chaudes : Université Montpellier 2

Mémoire
Texte intégral non disponible.

Résumé : L'ornithochorie est un des nombreux phénomènes de zoochorie participant à la dissémination des propagules des espèces végétales. Les oiseaux peuvent en effet propager les graines sur de longues distances. Combinée à d'autres phénomènes (anthropiques ou naturels), elle peut avoir une forte influence dans la régénération, l'établissement, la structuration ou la régulation de certains peuplements. Aussi est-il intéressant de se demander quel peut être le rôle des oiseaux frugivores (qu'ils soient indigènes ou introduits) sur la végétation d'un territoire. Durant ces dernières décennies, de nombreuses études ont été menées en France et à l'étranger (Sénégal, Guyane, Chili, Australie, Ile d'Henderson,...) pour évaluer l'impact de ce phénomène. Cette évaluation peut être décomposée en plusieurs parties: - la définition des régimes alimentaires des oiseaux exploitants, - l'appréciation de leur pouvoir disséminateur, - et l'étude de l'impact de l'ingestion des graines sur la germination. La définition des régimes alimentaires des oiseaux a été faite via des observations directes en milieu naturel, l'analyse des tractus digestifs et/ou une analyse des fientes. Dans les trois cas, il a été plus ou moins possible de confirmer la frugivorie de certains oiseaux, cerner la phénologie des espèces végétales et de mettre en évidence une sélection des fruits consommés et des préférences alimentaires. Ce dernier point a été expliqué par une caractérisation des fruits (forme, taille, poids, couleurs, disponibilité, abondance,...). Quant à la dissémination (assurée parfois par les oiseaux frugivores), elle s'avère très importante pour l'établissement des descendants d'une plante. En effet pour certaines espèces végétales, les graines transportées loin du semencier échappent à une mortalité plus sévère au niveau du pied mère et peuvent atteindre des sites plus favorables à sa germination. D'autres espèces en revanche n'ont pas d'intérêt à se faire disséminer: le temps de rétention dans l'appareil digestif des consommateurs doit donc être court. Ces différences peuvent être expliquées par la constitution chimique de la pulpe des fruits qui développent certaines caractéristiques accélérant ou ralentissant le temps passé dans l'organisme de l'oiseau. L'appréciation du pouvoir disséminateur de l'avifaune peut se faire en captivité avec la mesure du temps de rétention des graines dans l'appareil digestif des oiseaux qui peuvent les déféquer ou les régurgiter. Des résultats ont montré que ce dernier est fonction de l'espèce végétale et de l'espèce d'oiseau. Outre la dissémination des graines, les oiseaux peuvent aussi améliorer la germination de ces dernières en les dépulpant. Ce dépulpage les libère en effet de substances inhibitrices et facilite les échanges avec le milieu extérieur. Mais les tests de germination réalisés lors des différentes études n'ont pas tous révélé une optimisation de la germination. Il semblerait que les effets de l'ingestion sur la germination diffèrent d'une région du globe à l'autre.

Auteurs et affiliations

  • Gomez Sylvain, CIRAD-EMVT-DIR (FRA)

Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/530295/)

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