Perrier Catherine. 2005. Interactions ongulés-forêts : conséquences sur les forêts et leurs dynamiques. Montpellier : UM2, 27 p. Mémoire DESS (Synthèse bibliographique) : Productions animales en régions chaudes : Université Montpellier 2
Résumé : L'homme a diminué la pression des prédateurs naturels des ongulés contribuant ainsi à la prolifération de ces animaux. Dans le même temps, les exigences de conservation des forêts, mais aussi la sensibilité des indicateurs, ont augmenté, ce qui a contribué à mettre en exergue l'impact des ongulés sur la forêt. Une conférence internationale sur le sujet s'était tenue aux Pays Bas en 1995. Toutefois, les connaissances évoluant, une nouvelle conférence internationale a eu lieu à Davos, en Suisse, en 2001 afin de faire le point sur la situation. Cela montre l'actualité du sujet et l'importance qu'il revêt pour la gestion des milieux forestiers dans le monde. Ce document présente une vue générale des connaissances publiées sur le sujet. Les impacts des ongulés portent tout à la fois sur les arbres au niveau individuel en induisant des retards de croissance par exemple, et sur la forêt, c'est-à-dire les populations avec des répercussions au niveau des défenses mises en place et des espèces dominantes. Les ongulés ne se contentent pas d'affecter les arbres mais ils ont aussi un impact sur les autres espèces de la chaîne trophique, par exemple en diminuant la ressource utilisée par une autre espèce d'herbivore. Déterminer les impacts des ongulés suppose de disposer de paramètres observables ou mesurables sur les arbres mais aussi de connaître la densité de population d'ongulés. La méthode la plus employée est l'exclusion des ongulés par la mise en place de barrières. Cela permet de mettre en évidence sur le long terme les conséquences de l'abroutissement par les ongulés. Toutefois, comprendre la dynamique forestière demande des outils eux aussi dynamiques: la modélisation a ici un rôle important à jouer. Il est aussi possible, et utile, d'étudier le passé et de reconstruire des situations grâce notamment à la dendrochronologie et à la paléoécologie. En fait, bien que les ongulés aient bien un impact sur la forêt, il reste difficile de le quantifier mais aussi de généraliser les conclusions disponibles. De plus, les études portent principalement sur les forêts tempérées et les cervidés. Les expériences à venir devraient permettre de comprendre plus en profondeur les mécanismes en jeu. De plus, il semble approprié de passer à une approche multifactorielle afin de mieux rendre compte de la complexité des situations naturelles.
Auteurs et affiliations
- Perrier Catherine, CIRAD-EMVT-DIR (FRA)
Autres liens de la publication
Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/530327/)
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