Siméon M., Raikes R., Brouwers Marinus. 1977. Rapport d'identification de projets agricoles (FADES), Mauritanie. Rome : FAO, 79 p.
Résumé : i). La Mauritanie est située pour les trois-quarts en zone saharienne, avec moins de 100 mm de pluie par an, et pour un quart en zone sahélienne, avec une pluviométrie moyenne allant de 100 mm à 500-600 mm dans l'extrême sud. Le potentiel de développement de l'agriculture pluviale est très limité et seul le développement de l'irrigation sur une assez grande échelle permettra au pays de faire face à ses besoins alimentaires. ii). L'essentiel du potentiel en terres irrigables se trouve dans la vallée du fleuve Sénégal (140 000 ha). La mise en valeur complète de ce potentiel, avec double culture, devra attendre que soient construits les deux ouvrages prévus par l'OMVS pour régulariser le fleuve, à savoir les barrages de Diama sur le delta et Manantali sur le Bafing, dont la mise en service est prévue en 1982 et 1986 respectivement. iii). Les surfaces déjà irriguées sont de 1 200 ha seulement, mais différents projets sont en cours d'exécution ou sur le point de démarrer. Les seuls projets pour lesquels un financement n'est pas acquis, pour lesquels les études sont suffisamment avancées pour permettre une évaluation en 1978, et dont la mise en valeur complète ne dépende pas de la régularisation du fleuve Sénégal sont les projets de développement du Gorgol et de la Tamourt-en-Naaj. La mission recommande ces deux projets, qui sont prioritaires pour le Gouvernement, à l'attention du FADES. iv). Le projet Tamourt-en-Naaj dans le massif du Tagant consisterait à créer dans l'intérieur du pays un pôle de développement rendu possible par des conditions hydrologiques particulières. Le projet créerait un périmètre céréalier de 1 000 ha (simple culture), irrigué à partir des eaux de surface d'une retenue, qui permettra aussi la culture de décrue sur 600 ha environ. Le projet développerait aussi, par l'utilisation des eaux souterraines, des plantations d'agrumes sur 350 ha et des petits périmètres intensifs (double culture) sur 80 ha. Enfin la palmeraie existante serait rénovée. Le coût total du projet est estimé de façon préliminaire à 8,3 millions de, dollars E.U., taxes comprises et en prix 1977 (11 millions de dollars E.U. avec les provisions pour augmentations de prix). Le taux de rentabilité économique devrait être de l'ordre de 12 à 16%. v). Le projet Gorgol vise à développer un potentiel de 10 000 ha irrigables en construisant deux barrages et deux périmètres d'irrigation. La première phase du projet en cours d'étude sur un financement AID (Banque mondiale) consisterait en la construction d'un des barrages (Foum-el-Gleita) et du périmètre dit du "Gorgol noir" (3 500 ha net). Le coût de cette premiere phase a été estimé à 35 millions de dollars E.U., en prix 1975. Le taux de rentabilité économique devrait être de l'ordre de 11% (13% pour l'ensemble du programme). Le projet devrait être co-financé par la Banque mondiale, le FED et d'autres sources de financement dont éventuellement le FADES. vi). Des études sont en cours pour le deux projets. Elles devront être complétées pour le projet Tamourt-en-Naaj par une mission de préparation qui pourrait prendre place en janvier 1978. Les deux projets devraient pouvoir être évalués partir d'avril 1978.
Auteurs et affiliations
- Siméon M.
- Raikes R.
- Brouwers Marinus, GERDAT-IRAT (FRA)
Autres liens de la publication
Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/531075/)
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