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Bilan environnemental du procédé de compostage de lisier de porc sur paille suivant la méthode Guerévez R

Paillat Jean-Marie, Robin Paul, Hassouna Mélynda. 2004. Bilan environnemental du procédé de compostage de lisier de porc sur paille suivant la méthode Guerévez R. Paris : INRA, 39 p.

Document technique et de recherche
Texte intégral non disponible.

Titre anglais : Environmental assessment of pig slurry with wheat straw compositing process, based on Guernévez R technique

Résumé : Lors du compostage des effluents d'élevage, les transformations de la matière organique se traduisent par des émissions gazeuses pouvant être préjudiciables à l'environnement. Hormis la vapeur d'eau, les principaux gaz émis sont CO2 et NH3, mais aussi N2O et CH4. Connaître ces émissions est utile pour améliorer le bilan environnemental des process utilisés. Ainsi, le procédé de compostage de lisier de porcs sur paille de blé, pratiqué selon la méthode Guernévez®, a été évalué sur le site de l'EDE à Guernévez. L'objectif de cette expérimentation est double: (1) acquérir des références complètes sur les pertes gazeuses intervenant lors des transformations de la matière organique et réaliser un bilan des éléments chimiques pour ce procédé de transformation du lisier, (2) utiliser les données expérimentales pour valider un modèle générique (tous effluents d'élevage) des émissions gazeuses en cours d'élaboration à partir des essais sur pilotes (halle expérimentale de l'INRA de Rennes). Le compostage a été réalisé en suivant scrupuleusement la méthode référencée grâce à la participation directe de l'EDE aux essais. Trois apports de lisier sur la paille (environ 10, 3, puis 2 m3 de lisier/t de paille) ont été réalisés à J0, J16 et J28, respectivement. Chacun des apports est constitué de plusieurs séquences séparées par un malaxage avec un Rotavator®. Cette première phase a été réalisée en couche de faible épaisseur (45 cm environ). A J70, le fumier ainsi produit a été mis en andain de 1 m de hauteur environ. Durant ces deux phases, les mesures ont concerné: (1) les émissions gazeuses par la méthode de traçage nécessitant l'utilisation d'un échantillonneur-doseur de gaz traceur (SF6), d'un analyseur de gaz (CO2, CH4, NH3, N2O, H2O), d'un système d'homogénéisation de l'air ambiant dans la serre servant d'abri de compostage, d'un dispositif de mesures météorologiques complet à l'extérieur et d'enregistrement de la température et de l'humidité de l'air à l'intérieur de la serre, (2) les températures en 9 points dans le tas en compostage, (3) les volumes, densités et masses de matières brute, sèche et les teneurs en éléments chimiques à différentes dates (J0, J16, J28, J70, J126, J182). Les résultats obtenus et exposés dans ce rapport restent provisoires, dans la mesure où les émissions sont estimées par les rapports de concentrations en gaz et que certaines analyses chimiques sont en cours ou à vérifier. Dans ce type de compostage en couche de faible épaisseur durant la phase d'imprégnation (70 j), ainsi qu'après la mise en andain, les températures restent modérées (maximum de 45°C), ce qui ne permet pas l'hygiénisation du compost produit. Les émissions d'ammoniac interviennent juste après les épandages de lisier (J0, J16 et J28) et s'interrompent rapidement; celles de CO2 démarrent aussitôt l'épandage et se poursuivent, tout en diminuant durant toute la phase d'imprégnation et un peu après la mise en andain; celles de CH4 sont concomitantes aux émissions de CO2 mais régressent beaucoup plus rapidement ; enfin, celles de N2O démarrent lorsque les émissions d'ammoniac ont cessé et que celles de CH4 ont commencé à diminuer. Un premier bilan a pu être établi, pour la phase d'imprégnation de lisier sur la paille, avec une méthode simplifiée basée sur les rapports de concentrations en gaz et les rapports C/N des pertes au tas et des gaz mesurés: 31% du carbone apporté au tas est émis vers l'atmosphère, dont 24% sous forme de CO2, 3% sous forme de méthane et 4% sous forme de composés organiques volatils (estimation); 50% de l'azote apporté au tas est émis vers l'atmosphère, dont 3% sous forme de N2O, 5% sous forme de NH3 et 42% sous forme de N2. Dans ce type de compostage, la nitrification et la dénitrification, ainsi que l'organisation de l'azote par la biomasse microbienne semblent être des processus majeurs. Le produit obtenu à la fin de cette première phase est encore humide: 255 g de MS/kg produit brut, dont 143g/kg de MO; il est égalemen

Classification Agris : Q70 - Traitement des déchets agricoles

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Source : Cirad - Agritrop (https://agritrop.cirad.fr/531996/)

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